(San Francisco) Un enseignant non vacciné d’une école primaire californienne a été à l’origine d’au moins 26 cas de COVID-19, dont 18 élèves, ont rapporté les autorités sanitaires américaines dans une étude publiée vendredi.

Cet incident montre l’importance de la vaccination du personnel scolaire, en particulier lorsque les élèves sont trop jeunes pour être vaccinés, soulignent les Centres de lutte et de prévention des maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique des États-Unis.

Il met aussi en lumière la nécessité de mesures comme le port correct du masque, dans le cadre de la flambée de l’épidémie liée au variant Delta, hautement contagieux.

L’enseignant en question, dont on ne sait pas s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, a continué à travailler en mai 2021 pendant deux jours après avoir commencé à ressentir des symptômes, croyant initialement souffrir d’allergies.

Cet enseignant n’a à plusieurs reprises pas porté de masque durant des lectures à sa classe, malgré les recommandations en vigueur dans le comté de Marin, en banlieue de San Francisco.

Au total, 12 de ses élèves ont contracté la maladie, notamment 8 étant assis aux premiers rangs.

Six élèves d’une autre classe ont aussi été infectés. Le lien entre les deux classes a probablement été « des interactions au sein de l’école », selon l’étude.

Tous étaient âgés de moins de 12 ans et donc non éligibles à la vaccination.

Enfin, huit autres cas parmi des parents ou frères et sœurs des élèves ont été recensés.

Les fenêtres et portes des classes étaient ouvertes, et les enfants portaient des masques.

Le séquençage du virus a indiqué que ces cas étaient dus au variant Delta.  Aucune hospitalisation n’a été requise.

Suivre les recommandations

La directrice des CDC, Rochelle Walensky, a regretté vendredi lors d’une conférence de presse que « beaucoup d’écoles » aient choisi de ne pas mettre en place des mesures comme le port obligatoire du masque pour tous en intérieur.

« Des mesures de quarantaine étendues et de grands nombres de cas surviennent généralement dans les écoles parce qu’elles ne suivent pas nos recommandations », a-t-elle déploré.  

Alors que de nombreux parents et responsables s’inquiètent au moment de la rentrée des classes dans le pays, elle a pris en exemple une deuxième étude publiée vendredi pour marteler l’efficacité de ces recommandations.  

Selon des travaux menés dans le comté de Los Angeles, le plus peuplé des États-Unis, le taux d’infections chez les enfants et adolescents présents en classe durant le pic épidémique de l’hiver était 3,4 fois moins élevé que dans le reste de la population locale.  

Les autorités du comté imposent aux écoles une série de mesures, comme le port du masque ou le respect de la distanciation physique.