(Washington) Le département d’État américain a annoncé mercredi son intention de faciliter le choix du genre pour les citoyens demandant un passeport, dernier effort en date de l’administration Biden en faveur des droits LGBTQ.

« Nous allons entamer le processus visant à mettre à jour nos procédures de délivrance de passeports américains », a annoncé le secrétaire d’État Antony Blinken, soulignant dans un communiqué vouloir « assurer un traitement équitable » aux citoyens américains LGBTQ.

Première étape, « autoriser les requérants à choisir eux-mêmes leur genre comme » M « (masculin) ou » F « (féminin) », sans plus exiger de certificats médicaux si celui-ci varie par rapport à un précédent document d’identité.

Non binaires et intersexe : « technologiquement complexe »

En revanche, l’ajout d’un « marqueur de genre pour les personnes non-binaires, intersexe et ne se conformant pas aux genres », un objectif de longue date des militants LGBTQ « est technologiquement complexe et demandera du temps pour d’importantes mises à jour des systèmes », prévient le département d’État.

« Nous sommes en train d’évaluer la meilleure façon d’atteindre cet objectif », a indiqué Antony Blinken alors que s’achève aux États-Unis le mois des fiertés, qui marque chaque année en juin la célébration des droits LGBTQ.

Le département d’État américain « prend ces mesures après d’importantes consultations avec des gouvernements qui partagent nos valeurs et ont entrepris des changements similaires », note le communiqué.

Au moins 11 pays proposent déjà une option « X » ou « autre » dans la catégorie genre, selon l’ONG londonienne Employers Network for Equality and Inclusion.

Parmi ces pays figurent l’Inde, le Népal et le Pakistan, marquant la reconnaissance traditionnelle de la communauté hijra, reconnues en Asie du Sud comme appartenant au troisième genre. L’Argentine, le Canada et l’Allemagne proposent aussi une troisième option.

Le président américain Joe Biden a fait des droits LGBTQ une des priorités de sa présidence, promulguant notamment au premier jour de son mandat un décret visant à « prévenir et combattre les discriminations sur la base de l’identité de genre ou l’orientation sexuelle ».

Il s’est aussi attaqué aux discriminations contre les patients homosexuels et transgenres dans le milieu de la santé, et a nommé une envoyée spéciale pour la défense des droits de la communauté LGBTQ à travers le monde, qui sera rattachée au département d’État.