(New York) Une statue de l’Afro-Américain George Floyd inaugurée samedi à New York a été endommagée jeudi avec de la peinture noire, une dégradation attribuée à un groupuscule d’extrême droite, également soupçonné de s’en être pris à un autre monument, à Newark (New Jersey).

La statue de près de deux mètres de haut, qui représente la tête de George Floyd, a été retrouvée jeudi matin couverte de peinture, avec l’inscription « Patriot Front » (front patriote), du nom d’une cellule néo-nazie américaine, a indiqué la police de New York, qui enquête sur un possible délit à caractère raciste.

Tué par un policier en mai 2020 lors de son interpellation à Minneapolis, George Floyd est devenu le symbole de la lutte contre les brutalités policières et pour l’égalité raciale aux États-Unis.

Les autorités ont publié jeudi une vidéo montrant quatre individus, dont un tenant une bombe de peinture, marchant sur le trottoir aux abords du monument, qui se trouve dans le quartier de Flatbush, à Brooklyn.

Réalisée en bois par l’artiste Chris Carnabuci, la statue avait été inaugurée samedi en présence de Terrence Floyd, frère de George, qui habite à New York. Elle doit être transportée, d’ici quelques mois, à Union Square, lieu de rassemblement emblématique à Manhattan.

« Je vais être absolument clair avec le groupe de néo-nazis qui a fait ça : dégagez de notre État », a tweeté le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, indiquant qu’il mettait, à disposition de l’enquête, des agents spécialisés de la police d’État.

« Nous mènerons ces lâches devant la justice », a commenté le maire de New York, Bill de Blasio, sur Twitter.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, une autre statue de George Floyd, située devant la mairie de Newark (New Jersey), avait également été couverte de peinture.

Selon le site d’information NJ.com, l’inscription « Patriot Front » a, là aussi, été découverte, avant que la statue en bronze, qui pèse plus de 300 kg, ne soit immédiatement nettoyée. Une enquête a été lancée par la police de Newark.