(Washington) Le président américain Joe Biden a célébré vendredi le « retour » du mois des Fiertés à la Maison-Blanche, en nommant une envoyée spéciale pour la défense des droits de la communauté LGBTQI+ et en faisant du Pulse, discothèque gaie théâtre d’un massacre, un « mémorial national ».

« La Fierté est de retour à la Maison-Blanche », a lancé le successeur de Donald Trump, lors d’un discours organisé pour ce mois des Fiertés, qui marque chaque année en juin aux États-Unis les droits des personnes homosexuelles, lesbiennes, bisexuelles et transgenres (LGBT).

À ses côtés, Pete Buttigieg, le premier secrétaire ouvertement homosexuel de l’histoire des États-Unis, a rappelé la longue histoire des discriminations.  

« Il y a eu de grands bonds en avant dans ce pays, mais partout, il y a des rappels sur ce que cela fait de revenir en arrière, pas simplement avec des actes de violence choquante comme lors de la fusillade du Pulse, que ce pays commémore maintenant comme il se doit, mais avec le quotidien de la politique, où les droits et l’égalité sont remis en question », a déclaré le secrétaire des Transports.

Plus tôt vendredi, Joe Biden avait annoncé la nomination de Jessica Stern au poste d’envoyée spéciale pour la défense des droits de la communauté LGBTQI+ à travers le monde.

Actuellement directrice de l’ONG OutRight Action International, elle sera rattachée au département d’État et aura un rôle « crucial » pour s’assurer que « la diplomatie américaine protège et défende les droits des personnes LGBTQI “à travers le monde », a indiqué la Maison-Blanche.

Puis le 46e président des États-Unis a promulgué une loi faisant de la discothèque gaie d’Orlando, en Floride un « mémorial national ».

Perpétrée le 12 juin 2016 par un homme lourdement armé au nom du groupe État islamique, l’attaque contre le Pulse avait fait 49 morts, et profondément choqué le pays en plein mois des Fiertés gaies.  

Le texte de loi avait été approuvé début juin à l’unanimité par le Sénat, dans un rare moment de consensus politique à Washington.

« Il y a tout juste un peu plus de cinq ans, la boîte du Pulse, un endroit de tolérance et de joie, était devenu un lieu de souffrance et de deuil indicibles », a déclaré Joe Biden en signant cette loi.  

« Et nous ne nous en remettrons jamais complètement, mais nous nous en souviendrons. »