(Miami) Une école privée de Miami a interdit à ses enseignants de se faire vacciner contre la COVID-19, en brandissant des arguments non fondés selon lesquels le contact avec des personnes vaccinées serait nocif pour les enfants.
Leila Centner, cofondatrice de la Centner Academy, a récemment écrit une lettre au personnel dans laquelle elle affirme que les enseignants vaccinés ne seront pas autorisés à approcher les enfants. À ceux qui n’ont pas encore reçu l’injection, elle demande de ne pas le faire jusqu’à la fin de l’année scolaire.
« Des informations récentes ont récemment émergé selon lesquelles des personnes non vaccinées ont été affectées de manière négative par des interactions avec des personnes vaccinées » assure Mme Centner, une affirmation fausse selon les scientifiques et qui a été réfutée par plusieurs experts.
« Il n’y a aucune preuve selon laquelle la vaccination ferait en sorte que la personne transmette le virus Sars-CoV-2 », déclare Jamie Scott, professeure émérite qui a travaillé sur l’immunologie moléculaire à l’université Simon Fraser du Canada.
« C’est en fait impossible, puisque tous les vaccins font que les cellules produisent seulement la protéine de pointe et aucune autre composante du virus », a dit l’experte à AFP Factuel, l’équipe de vérifications des faits de l’AFP.
Fausses informations sur les fausses couches
Leila Centner ajoute dans sa lettre que des « milliers » de cycles menstruels ont été affectés par le vaccin et que ce dernier a provoqué une augmentation de « 366 % » de fausses couches, ce qui n’est corroboré par aucune preuve.
Leila Centner s’appuie pour faire ces allégations sur un article publié sur « The Daily Expose », classé comme média promouvant des « théories du complot et de pseudo-science », selon mediabiasfactcheck.com, qui suit et évalue le sérieux et la fiabilité des médias.
AFP Factuel avait aussi réfuté cette allégation dans un article récent.
« Il n’existe aucun élément suggérant un risque accru de fausses couches lié aux vaccins anti-COVID-19 », avait indiqué l’agence sanitaire britannique, citée dans cet article.
L’école privée indiquait déjà sur son site avant la pandémie qu’il n’était pas obligatoire pour ses élèves d’être vaccinés.