(Washington) Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s’entretiendra virtuellement mardi avec les leaders du Nigeria et du Kenya, une façon pour l’administration Biden de montrer son intérêt pour l’Afrique.  

En raison des mesures de sécurité dues à la pandémie, le secrétaire d’État américain rencontrera par visioconférence le président nigérian Muhammadu Buhari et le président kényan Uhuru Kenyatta.  

Antony Blinken fera aussi une visite virtuelle de plusieurs sites, notamment un hôpital de campagne et des entreprises d’énergie renouvelable soutenues par les États-Unis au Kenya.  

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique de « ré-engagement » des États-Unis avec « leurs partenaires africains », selon Robert Godec, chef de la diplomatie américaine pour l’Afrique.  

En personne lorsque ce sera possible

M. Blinken devrait se rendre en personne en Afrique lorsque la situation sanitaire le permettra.  

Le Kenya et le Nigeria ont été identifiés comme des « partenaires stratégiques » des États-Unis, précise M. Godec.  

« Nous travaillons avec eux sur des questions de sécurité, de développement économique et commercial, d’investissements et sur d’autres sujets régionaux », explique-t-il.  

Le Kenya a notamment annoncé en mars son intention de fermer définitivement deux camps de réfugiés, Kakuma et de Dadaab, qui accueillent plus de 400 000 personnes, souvent issues du Soudan du Sud ou de la Somalie.  

Les États-Unis se sont dits très « inquiets » de cette mesure, encouragent le Kenya à collaborer avec l’agence des Nations unies responsable des réfugiés (HCR), a indiqué Robert Godec.  

Joe Biden a promis un partenariat renforcé avec l’Afrique, notamment sur le front de la lutte contre la pandémie, lors de son allocution virtuelle aux chefs d’États africains avant le 34e sommet de l’Union africaine en février dernier.  

C’est un renversement notable par rapport à la politique de son prédécesseur, Donald Trump ayant été le seul président américain à n’avoir pas visité l’Afrique pendant son mandat.