(New York) Errance, rechutes, obsessions, le fils cadet de Joe Biden, Hunter, livre le pire de ses dépendances à l’alcool et au crack dans son autobiographie dont des extraits ont été publiés par la presse américaine avant sa sortie, le 6 avril.

L’avocat de 51 ans raconte notamment, au pire de sa dépendance au crack, son emménagement avec un sans-abri sous dépendance, ou avoir passé un mois seul dans un appartement à boire de la vodka.

Dans « Beautiful Things » (belles choses), Hunter Biden révèle aussi avoir été mis en joue par un homme dans un campement de sans-abris de Los Angeles où il s’était rendu pour acheter du crack.

L’ouvrage sera publié à la rentrée en français par Albin Michel, a confirmé mercredi l’éditeur à l’AFP.

Il aura fallu plusieurs cures de désintoxication, avec quelques rechutes, pour venir à bout de ces dépendances, le second fils de l’actuel président américain disant ne plus consommer aujourd’hui d’alcool ou de drogue.

Au fil de ces années, qui s’étalent sur près de trois décennies, Hunter Biden dépeint comme une constante le soutien de son père, qui l’a accompagné lorsqu’il a rechuté après la mort, en 2015, de Beau, le fils aîné du chef de l’État.

« Il m’a aidé à garder en tête que tout n’était pas perdu », écrit celui qui fut longtemps lobbyiste avant que son père ne devienne vice-président des États-Unis, en 2009.

« Il ne m’a jamais abandonné, ne m’a jamais évité, jamais jugé, aussi mal que les choses aient pu tourner », poursuit Hunter Biden, qui s’est séparé de sa femme en 2017, après avoir rechuté. Il s’est depuis remarié.

Les déboires de Hunter Biden ont régulièrement défrayé la chronique et il a été souvent considéré comme un handicap potentiel pour la carrière politique de son père.

Récemment, il a été critiqué pour avoir accepté un mandat d’administrateur du groupe gazier ukrainien Burisma alors que Joe Biden était vice-président et investi dans le dossier ukrainien.

Dans le livre, publié par Gallery Books, filiale de la maison d’édition Simon & Schuster, il estime n’avoir, dans ce dossier, « rien fait qui soit contraire à l’éthique » et rappelle qu’il n’a jamais été mise en cause par la justice.

Le fils du président explique néanmoins qu’il refuserait ce mandat si c’était à refaire.

Au fil des années, Hunter Biden est devenu l’une des cibles favorites de l’ancien président Donald Trump et de ses soutiens.

En décembre dernier, le fils du président a révélé qu’il était visé par une enquête fédérale sur de possibles délits fiscaux.