(Washington) Les Birmans qui résident actuellement aux États-Unis pourront bénéficier d’un statut de protection temporaire après le récent coup d’État en Birmanie, a annoncé vendredi le ministère américain de la Sécurité intérieure.

« En raison du coup d’État et de la violence des forces de l’ordre contre les civils, le peuple birman est confronté à une crise humanitaire complexe et en voie de détérioration à de nombreux endroits du pays », a indiqué dans un communiqué le ministre Alejandro Mayorkas.

« J’ai désigné la Birmanie (comme bénéficiaire) du statut de protection temporaire pour que les Birmans et les résidents habituels de ce pays puissent demeurer de façon temporaire aux États-Unis », a-t-il ajouté.

Seuls les individus déjà présents physiquement aux États-Unis peuvent bénéficier de ce statut s’ils sont en mesure de prouver leur résidence continue sur le territoire à partir du 11 mars 2021.  

La répression en Birmanie, menée par la junte militaire qui a pris le pouvoir par la force le 1er février, a fait au moins 70 morts, selon des experts de l’ONU.

En plus des violences contre les civils, le coup d’État a conduit à une suspension de l’acheminement d’aide humanitaire cruciale à la population du pays dans certaines zones, souligne le ministère de la Sécurité intérieure (DHS) dans son communiqué.  

Ce statut de protection temporaire a été accordé aux Birmans pour une durée de 18 mois et devrait concerner environ 1600 personnes aux États-Unis, selon le DHS.  

« L’armée et la police ont fait preuve d’un manque de respect total pour le peuple birman et ont ciblé les jeunes, les médecins, les journalistes et les militants politiques », a abondé vendredi le porte-parole du département d’État, Ned Price.  

« Nous réitérons nos appels à la junte militaire et à la police pour qu’elles mettent fin à la violence et aux détentions arbitraires, libèrent toutes les personnes injustement emprisonnées, et, de nouveau, restaurent le pouvoir du gouvernement civil élu démocratiquement », a-t-il ajouté.