(Minneapolis) Derrière un cercueil blanc recouvert de roses rouges, des milliers de personnes ont défilé dimanche à Minneapolis, dans le nord des États-Unis pour réclamer « justice », à la veille du procès du policier blanc qui a tué l’Afro-Américain George Floyd.

La foule, très diverse, est restée majoritairement silencieuse en hommage au quadragénaire noir, mort le 25 mai sous le genou de l’agent Derek Chauvin, sortant juste de son silence pour scander « Pas de justice, pas de paix ! ».

  • PHOTO LEAH MILLIS, REUTERS

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Derrière une banderole affichant les derniers mots de George Floyd, « Je ne peux pas respirer », les manifestants ont marché autour du siège du gouvernement local, qui abritera à partir de lundi ce procès.

Par peur d’éventuels débordements en marge des audiences, le bâtiment a pris des allures de camp retranché avec des barbelés et des blocs de béton. Des milliers de policiers et soldats de la Garde nationale ont également été mobilisés.

Dans le cortège, plusieurs manifestants ont dit craindre que Derek Chauvin sorte libre du procès, et prévenu que cela ne serait pas sans conséquence.  

PHOTO CHANDAN KHANNA, AFP

Par peur d’éventuels débordements en marge des audiences, le siège du gouvernement local, où aura lieu le procès, a pris des allures de camp retranché avec des barbelés et des blocs de béton.

« J’espère que notre système légal permettra de présenter toutes les preuves et qu’il sera condamné, mais je n’y crois pas », a confié Billie Jean Vanknight, une femme noire de 43 ans. « S’il s’en sort, je veux encore plus de monde dans les rues, que ça serve de piqûre de rappel », a-t-elle ajouté, prônant des actions non violentes.

« J’espère qu’on obtiendra justice, mais à cause du passé et de l’aversion des gens pour le changement, je ne sais pas trop à quoi m’attendre », a ajouté Allie Jacox, une Afro-Américaine de 36 ans, soulignant que les condamnations de policiers sont rares aux États-Unis.

Derek Chauvin est inculpé de « meurtre » et « homicide involontaire ». Son procès, qui sera aussi celui des méthodes policières, doit débuter lundi par la sélection des jurés. Les débats de fond commenceront le 29 mars et le verdict n’est pas attendu avant la fin avril.