(Washington) L’ancien chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo s’est joint vendredi aux élus et figures du Parti républicain qui appellent au boycottage des Jeux olympiques d’hiver 2022 à Pékin, pour punir le pouvoir chinois au nom des droits humains.

« Ils ne doivent pas se tenir là-bas », a dit l’ex-secrétaire d’État de Donald Trump dans un entretien avec l’animateur radio conservateur Hugh Hewitt.

« Nous ne pouvons pas autoriser nos athlètes à se rendre à Pékin et récompenser le Parti communiste chinois pendant que ce dernier se livre à toutes les choses néfastes qu’il fait à travers le monde », a-t-il ajouté.

« Les Jeux olympiques sont une expression de la liberté et du talent athlétique. Les organiser à Pékin est totalement inapproprié », a insisté Mike Pompeo.

L’ex-secrétaire était le fer de lance de la confrontation aux allures de Guerre froide engagée dans les derniers mois de l’administration Trump avec la Chine. Pour autant, ce faucon n’avait pas pris position pour un boycottage des JO-2022 alors qu’il était à la tête du département d’État, jusqu’au 20 janvier.

Il a assuré vendredi qu’il avait « travaillé sur ce sujet dans les derniers mois » pour « trouver la meilleure approche » afin de « punir au maximum le Parti communiste chinois ».

Les appels au nouveau président Joe Biden se multiplient dans les rangs républicains, notamment au Congrès, pour qu’il décide d’un boycottage, au nom des droits de la personne et notamment du sort réservé par Pékin aux musulmans ouïghours, qualifié de « génocide » par Washington.

Les Jeux olympiques d’hiver doivent s’ouvrir le 4 février 2022, six mois à peine après les JO d’été de Tokyo, reportés à cause de la pandémie de COVID-19.

Les organisations de défense des droits de la personne accusent la Chine d’avoir fait interner jusqu’à un million d’Ouïghours dans des camps du Xinjiang.  

La Chine dément ce chiffre et affirme que ces personnes sont emmenées dans des centres de formation professionnelle, destinés à les aider à trouver un emploi afin de les éloigner de la tentation de l’extrémisme religieux.