(Washington) La nomination du juge Merrick Garland, candidat de Joe Biden au poste de ministre américain de la Justice, a été largement approuvée lundi en commission sénatoriale, une première étape décisive avant le vote final qui pourrait intervenir dès cette semaine.

Actuellement à la tête de la cour d’appel de Washington, le magistrat âgé de 68 ans a promis qu’il ferait de la lutte contre l’extrémisme la priorité de son mandat, après l’attaque des partisans de Donald Trump contre le Capitole.  

En plus des démocrates, ce modéré bénéficie du soutien de poids lourds républicains au Sénat, avec en premier lieu leur chef Mitch McConnell, qui a affirmé qu’il voterait en faveur de sa confirmation lors du vote final.  

Grâce à ces soutiens, il a franchi sans difficulté un premier vote en commission judiciaire du Sénat lundi : 15 sénateurs ont voté en faveur de sa nomination, et sept, tous républicains, contre.  

« Je compte voter pour lui. J’espère ne pas me tromper en lui accordant ma confiance », a déclaré le numéro deux républicain de la commission, Chuck Grassley.  

« L’Amérique sera meilleure avec quelqu’un comme lui à la tête du ministère de la Justice. Je suis fier de soutenir le juge Garland », a confié le président démocrate de la commission, Dick Durbin.  

La date du vote final en séance plénière n’a pas encore été fixée, mais il pourrait avoir lieu dès cette semaine.  

Les démocrates disposent d’une très courte majorité au Sénat, avec 50 sénateurs contre 50 républicains. En cas d’égalité, la vice-présidente démocrate Kamala Harris dispose d’une voix pour faire pencher la balance.  

Lors de son audition au Sénat, le 22 février, Merrick Garland avait affirmé que la menace de l’extrême droite était pire qu’en 1995, quand un militant anti-gouvernement avait perpétré un attentat contre un bâtiment fédéral à Oklahoma City, faisant 168 morts.

Il a fait un lien direct entre cet attentat, dont il avait supervisé les poursuites, et l’assaut contre le Congrès le 6 janvier.

En 2016, le camp républicain, majoritaire au Sénat à l’époque, avait infligé un dur camouflet à ce juge modéré en bloquant sa nomination par Barack Obama à la Cour suprême, faisant valoir la proximité de l’élection présidentielle.