(Washington) Avec la promesse de construire des transports et infrastructures plus sûrs, plus modernes et plus verts, Pete Buttigieg a semblé faire consensus devant les sénateurs qui l’auditionnaient jeudi en vue de sa confirmation pour devenir le secrétaire des Transports de Joe Biden.

« Nous devons reconstruire notre économie mieux que jamais et le département des transports peut jouer un rôle central pour y parvenir », a martelé M. Buttigieg, 39 ans, qui a multiplié les promesses aux sénateurs de leur rendre visite sur le terrain dans leur État.

Interrogé sur l’oléoduc Keystone

Au cours de son audition, il a bénéficié de la bienveillance des sénateurs qui ont finalement peu abordé les questions qui fâchent.

Le sénateur républicain d’Alaska Dan Sullivan l’a ainsi interrogé assez mollement sur l’impact social de la décision de Joe Biden de bloquer un oléoduc — le projet Keystone — entre les États-Unis et le Canada.

« Je pense que la vision du président sur le climat créera plus d’emplois mieux payés » et plus respectueux de l’environnement, a répondu Pete Buttigieg.

Il a aussi insisté sur la volonté de l’administration Biden de veiller à une équité dans l’accès aux transports.

Projet d'infrastructures

Au cours de sa campagne présidentielle, Joe Biden a dévoilé un projet d’investissement sur 10 ans pour construire des écoles, des routes, des ponts, des voies ferrées et des pipelines, et inaugurer une économie basée sur des énergies propres.

L’audition de Pete Buttigieg n’a toutefois pas permis d’avoir plus de détails sur ce projet crucial pour les États-Unis dont de nombreuses infrastructures sont dans un piteux état et posent des problèmes de sécurité.

Le futur secrétaire, homosexuel assumé qui a commencé son intervention en présentant son mari Chasten, s’est contenté de généralités, faisant le constat de l’immense chantier.

M. Buttigieg, qui était depuis 2012 maire de South Bend, dans l’Indiana, a aussi relevé que son expérience d’élu local d’une petite ville américaine permettrait d’aborder de façon plus concrète les problématiques nationales.