(Washington) L’immunologue américain Anthony Fauci, conseiller de la présidence des États-Unis sur la pandémie, a confié jeudi être soulagé de ne plus avoir à contredire Donald Trump.

Au lendemain de l’investiture de Joe Biden, le directeur de l’institut national des maladies infectieuses a fait son retour dans la salle de presse de la Maison-Blanche.

Très présent face aux journalistes aux débuts de la pandémie, il avait été tenu à l’écart ces derniers mois par l’administration républicaine. « J’ai toujours tout dit, et ça m’a parfois créé des problèmes », a-t-il reconnu.

« Certains propos me mettaient mal à l’aise parce qu’ils n’étaient pas fondés sur la science », a poursuivi cet expert de 80 ans, qui jouit d’une très grande popularité dans le pays.  

Il a précisé avoir été notamment gêné par le soutien apporté en mars par Donald Trump à l’hydroxychloroquine, un médicament antipaludéen qui s’est avéré n’avoir aucune efficacité contre le virus.  

« Je n’ai pris aucun plaisir à contredire le président », a-t-il assuré jeudi. « Et on n’avait pas vraiment l’impression que l’on pouvait s’exprimer sans faire face à des répercussions ».

« L’idée de pouvoir venir ici, parler de ce que l’on connaît, des preuves, de la science, est un sentiment libérateur ».