(Washington) La surmortalité liée à la pandémie de COVID-19 aux États-Unis a été de 300 000 personnes, selon une étude des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) publiée mardi et qui confirme que le bilan officiel d’environ 200 000 morts sous-estime l’impact réel du virus.

Près de 200 000 morts supplémentaires ont été officiellement attribuées à la COVID-19 entre le 26 janvier et le 3 octobre, mais les statistiques de mortalité montrent que 100 000 autres sont mortes pour d’autres raisons, par rapport à ce qui était attendu sur la base des cinq années précédentes selon des modèles démographiques.

Ces 100 000 décès supplémentaires pourraient être des morts qui auraient dû être attribuées au coronavirus, mais ne l’ont pas été en raison d’une erreur de diagnostic ou de l’absence de test. Ou bien elles pourraient inclure des morts de causes indirectes de la pandémie, par exemple des personnes mortes de maladies du cœur, d’Alzheimer et de démence, ou de malades respiratoires, et qui n’ont pas pu ou pas voulu se rendre à l’hôpital, en raison de la crise sanitaire.

À l’inverse, il est possible que le nombre de décès par accidents de la route ait baissé, en raison des confinements et de la réduction des déplacements.

Au total, des études avaient déjà montré que la pandémie avait augmenté le nombre de morts aux États-Unis d’environ 20 % par rapport à la mortalité attendue cette année.

Mais les disparités raciales sont très importantes, comme tout ce qui concerne la santé.

Chez les Hispaniques, la hausse de mortalité en 2020 est de +53,6 %, chez les habitants noirs, elle est de 34,6 %, alors que chez les blancs, elle est de 11,9 %, selon les CDC.

Par âge, la mortalité a en fait baissé chez les moins de 25 ans, de 2 %, mais elle a augmenté dans tous les autres groupes, avec un record de +26,5 % chez les 25-44 ans.