(New York) La femme qui avait inventé son agression par un homme noir à Central Park en mai, exemple pour beaucoup du racisme quotidien de la société américaine, pourrait suivre une formation sur les torts causés par ce type de comportement pour éviter la prison, selon le bureau du procureur de Manhattan.

« Dans les semaines à venir, nous allons explorer avec la défense un programme visant à ce que l’accusée assume la responsabilité de ses actes, mais aussi à l’éduquer ainsi que le public sur les torts causés par de tels comportements », a indiqué mercredi à l’AFP un porte-parole du procureur, après une audience virtuelle sur cette affaire.

Les accords entre procureurs et accusés sont fréquents aux États-Unis, et peuvent permettre aux accusés qui acceptent de plaider coupable ou d’autres formes de repentir d’être traités avec clémence.

L’histoire d’Amy Cooper, qui risque jusqu’à un an de prison pour faux signalement d’un délit, avait frappé les esprits, d’autant qu’elle avait coïncidé avec la mort de George Floyd à Minneapolis, qui avait déclenché un mouvement historique contre les inégalités raciales à travers les États-Unis.

Cette femme de 40 ans avait été filmée par un ornithologue amateur, noir, alors qu’elle promenait son chien, non tenu en laisse, dans une partie un peu sauvage de Central Park où les chiens sont censés être tenus. Furieuse, elle avait appelé la police-tout en étant filmée-à laquelle elle avait affirmé être « menacée par un Afro-Américain ».

Elle avait ensuite rappelé la police, pour affirmer que l’homme, Christian Cooper, (sans relation), avait « essayé de l’agresser », selon la plainte diffusée mercredi par le procureur.

Une fois la police arrivée, cette vice-présidente d’une société de gestion avait reconnu qu’il ne l’avait pas approchée. Elle avait été clouée au pilori sur les réseaux sociaux, et licenciée dans la foulée.