(Washington) Les réservistes de la garde nationale de Washington seront « disponibles » en cas de troubles après les élections du 3 novembre, a déclaré mardi le secrétaire à l’armée de terre américaine, Ryan McCarthy, alors que le président Donald Trump est une fois de plus accusé de politiser l’armée.

« Il n’y a aucune demande d’assistance d’autres agences gouvernementales à ce stade, mais nous sommes toujours disponibles pour apporter notre soutien à la police du District de Columbia ou d’autres agences fédérales », a déclaré M. McCarthy, qui a juridiction sur la garde nationale de la capitale fédérale américaine.

M. McCarthy, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse, a défendu le recours aux réservistes en cas de désordres publics, alors qu’une enquête a été ouverte sur les activités de la garde nationale lors de la dispersion brutale de manifestations antiracistes en juin à Washington.

« Nous ne faisons pas la police dans les rues de l’Amérique », a-t-il assuré. « Nous apportons notre soutien aux forces de l’ordre, que ce soit au niveau fédéral, étatique ou local ».

« Si on nous le demande, nous apporterons notre soutien pour protéger des biens fédéraux et aider les forces de l’ordre », a-t-il conclu.

Le président Donald Trump, qui dénonce régulièrement les risques de fraudes massives orchestrées par les démocrates, a appelé ses partisans à se rendre dans les bureaux de vote pour « protéger » les bulletins, ce qui fait craindre des violences en cas de résultat serré.

Le 1er juin, un hélicoptère de la garde nationale de DC avait survolé les manifestants de tellement près pour les disperser, qu’il avait arraché des branches d’arbres et dispersé d’autres débris au sol. Cette méthode avait fait polémique car elle est généralement utilisée sur des théâtres de combats pour disperser une foule menaçante.

M. McCarthy a précisé que l’enquête interne du Pentagone sur cet incident était achevée et que ses conclusions avaient été transmises à l’inspecteur général du ministère de la Défense, qui doit la publier « incessamment ».

Alors que les dirigeants du Pentagone, photographiés aux côtés de Donald Trump le matin de cet incident, s’efforcent depuis lors d’éviter toute politisation de l’armée, le ministre de la Défense Mark Esper et le chef d’état-major, le général Mark Milley, sont apparus cette semaine en photo à côté de M. Trump dans un de ses spots de campagne où il demande à ses partisans de voter par correspondance.

Le général Milley a fait savoir qu’il n’avait pas autorisé l’usage de cette photo à des fins de campagne électorale.