Candidat démocrate contre Donald Trump, Joe Biden est entré dans la culture populaire comme vice-président de Barack Obama. Fort d’une longue carrière, marquée par des tragédies personnelles, il est une figure incontournable de la politique américaine. Mais qui est vraiment ce politicien chevronné ?

Chapitre 1 : le fils du Delaware

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Joe Biden au Capitole peu de temps après son élection comme sénateur du Delaware, le 13 décembre 1972

Au Delaware, il est simplement « Joe ».

Le candidat démocrate à la présidence Joseph Robinette Biden Jr. a représenté le petit État, qui partage une presqu’île avec le Maryland, pendant près de 40 ans au Sénat.

« Le Delaware est un petit endroit, les gens sont habitués à voir les leaders politiques en ville, à l’épicerie, n’importe où. Il n’y a pas beaucoup de distance entre les électeurs et les politiciens », note David Redlawsk, président du département de science politique et de relations internationales à l’Université du Delaware, où le politicien a étudié. L’école de politique publique et d’administration de l’université porte d’ailleurs son nom.

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Des photos de Joe Biden et des articles de journaux affichés bien en vue dans un restaurant de type deli de Wilmington, au Delaware, son fief

Cette proximité a permis à Joe Biden de se faire réélire sept fois d’affilée et de devenir une sorte de fierté dans cet État de moins de 1 million d’habitants.

Démocrate traditionnel

Le sourire blanc étincelant, une calvitie naissante dans sa chevelure châtaine, la peau bronzée, le jeune avocat et élu au conseil de son comté a causé la surprise en délogeant un sénateur républicain, la première fois, en 1972. C’était peu avant son 30anniversaire, l’âge minimal requis pour entrer au Sénat.

C’est un démocrate traditionnel, ce qui le place un peu à gauche du centre, d’une perspective américaine.

Kyle Kondik, analyste politique au Center for Politics de l’Université de Virginie

Le politicien en herbe n’a pas été pris au sérieux tout de suite par ses pairs : devenu veuf peu après son élection lorsque sa femme est morte dans un accident de voiture, il s’est fait un point d’honneur de rentrer à la maison auprès de ses enfants tous les soirs, quitte à rater des débats. Il a fini par prendre du galon, devenant président du comité judiciaire et président du comité sur les affaires étrangères au fil des ans.

Indépendant

Joe Biden s’est toujours présenté comme farouchement indépendant : défenseur des droits des Noirs, il s’est pourtant opposé au système de « busing » transportant des enfants d’un milieu à un autre pour assurer la mixité dans les écoles. Dans le but d’encourager la déségrégation des établissements scolaires, ce système obligeait les districts scolaires à accueillir les élèves à l’extérieur de leurs zones – et à en envoyer d’autres vers d’autres écoles – pour assurer une meilleure diversité raciale.

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Joe Biden en 1972

Le politicien du Delaware s’y opposait, jugeant qu’il était illogique de forcer les parents à envoyer leurs enfants dans une autre école, alors qu’il y en avait une tout près, et que cela remplissait des quotas plutôt que de s’attaquer aux problèmes à la base des différences socio-économiques.

Il s’est attiré les critiques de groupes de défense des droits des Noirs, certains le jugeant raciste, mais ses électeurs ont continué à l’appuyer.

Ces mêmes citoyens se sont longtemps reconnus dans ce Joe Biden présenté comme un produit de la classe moyenne américaine, fils d’un vendeur de voitures d’occasion ayant dû déménager de Scranton, en Pennsylvanie, à Wilmington, au Delaware, après avoir perdu son emploi lorsque l’aîné des quatre enfants Biden avait 10 ans.

C’est dans cette ville qu’il a vécu ses premières joies, comme ses moments les plus tragiques.

Chapitre 2 : l’homme de famille

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Été 1972 : Joe Biden tient dans ses bras ses fils Joseph (à gauche) et Robert lors de la convention démocrate de l’État. Sa femme Neilia Biden, au centre, périra dans un accident de voiture six mois plus tard, le 20 décembre 1972. À gauche se trouvent le gouverneur désigné du Delaware, Sherman W. Tribbitt, et sa femme, Jeanne.

« Promets-moi, papa, que peu importe ce qui arrive, tu iras bien. »

Avant de mourir d’un cancer du cerveau à l’âge de 46 ans, Beau Biden a formulé cette demande à son père. C’était en 2015. Joe Biden terminait alors son second mandat à la vice-présidence des États-Unis.

Les rumeurs allaient bon train sur sa possible candidature à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2016. Beau et son frère Hunter avaient encouragé leur père à se lancer. Le politicien jonglait avec l’idée de laisser la chance à son aîné d’être à l’avant-plan de la scène politique. Beau – de son vrai nom Joseph Robinette Biden III – était procureur général du Delaware. Il avait annoncé son intention de briguer le poste de gouverneur aux élections de 2016.

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Joe Biden et son fils Beau, alors procureur général du Delaware, lors de la convention démocrate de 2008

« Quand Barack et moi avons été réélus la réélection en 2012, j’ai commencé à penser sérieusement à faire un pas de côté après notre second mandat pour recentrer l’attention de la famille sur la carrière politique de Beau », écrit-il dans ses plus récents mémoires, Promise Me, Dad, parus en 2017. Il y raconte aussi comment son fils aîné, se sachant alors atteint d’un cancer, lui a dit au début de l’année 2015 que c’était son « obligation, son devoir » de se lancer dans la course.

Beau Biden s’est éteint le 30 mai 2015.

Quelques mois après la mort de son aîné, Joe Biden a annoncé qu’il n’entrerait pas dans la course pour devenir le candidat démocrate à la présidentielle. Compte tenu du poids de son deuil, mais aussi d’indications de proches conseillers politiques du président Obama, qui travaillaient sur la campagne d’Hillary Clinton.

Cinq ans plus tard, la mort prématurée de son fils, promis à une brillante carrière politique, reste en filigrane de son engagement.

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Joe Biden lors des funérailles de son fils Beau, le 6 juin 2015

« C’est Beau qui devrait être dans la course [à la présidence], pas moi », a lancé Joe Biden dans une entrevue diffusée sur MSNBC en janvier. La tête baissée, les lèvres serrées, les yeux remplis de larmes, il s’est excusé pour son émotivité.

Deuils

Le deuil d’un enfant, Joe Biden connaissait déjà.

Peu après sa première élection au Sénat en 1972, sa femme Neilia et sa fille Naomi, 13 mois, sont mortes dans un accident d’auto, une semaine avant Noël. Ses deux jeunes garçons ont été blessés, mais n’ont pas conservé de séquelles.

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Joe Biden prêtant serment comme sénateur du Delaware en janvier 1973 tandis que s’amuse son fils Beau, alors âgé de 4 ans

La prestation de serment de Joe Biden s’est déroulée dans la chambre d’hôpital de son fils aîné. Il refusait de quitter le chevet de ses enfants pour se rendre à Washington.

Comme sénateur puis comme vice-président, Joe Biden a rappelé sa tragédie personnelle à de nombreuses reprises. À titre de politicien, il a assisté à de nombreuses funérailles, témoignant de son expérience pour offrir de l’espoir aux endeuillés.

L’homme d’ascendance irlandaise du côté de sa mère a souvent mis de l’avant la priorité de la famille.

Du côté de ses électeurs, cela lui a permis de gagner des points.

Il était comme un travailleur typique, il rentrait chez lui tous les soirs. Il était très engagé auprès de ses fils et les gens trouvaient ça très positif.

David Redlawsk, professeur à l’Université du Delaware

Joe Biden s’est remarié avec Jill Jacobs en 1977. Ils ont eu une fille, Ashley.

Le malheur l’a une nouvelle fois frappé quelques années plus tard, après sa campagne infructueuse pour devenir le candidat démocrate à l’élection présidentielle de 1988. Fatigué, souffrant de terribles maux de tête, il a engouffré des analgésiques pendant des mois, attribuant ses douleurs au stress. Un anévrisme cérébral a finalement été diagnostiqué. Joe Biden a dû subir deux opérations, mais s’en est sorti sans séquelles.

Il avait déjà abandonné la course au moment de son diagnostic, à cause d’une affaire de plagiat. Le rêve de la présidence n’était pas pour autant éteint.

Chapitre 3 : le rêve de la présidence

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Joe Biden en août 2008, lors de la course à l’investiture démocrate, montrant un numéro du magazine Life de 1972 dans lequel il apparaissait

Dès l’âge de 12 ans, il aurait exprimé sa volonté de devenir président des États-Unis. À maintenant 77 ans, bientôt 78, Joe Biden livre une ultime bataille pour accéder à la plus haute fonction du pays.

« Il est lui-même, il est indépendant », juge l’analyste politique Bill Schneider.

Celui-ci a couvert les campagnes américaines pendant une cinquantaine d’années, notamment pour CNN. Il était journaliste en 1987, lors de la première course à l’investiture démocrate de Joe Biden.

Il a contribué, malgré lui, à sa déconfiture.

Discours

Bill Schneider lui a remis une copie vidéo du discours de Neil Kinnock, leader du Parti travailliste britannique.

Joe Biden a repris ce vibrant discours sur les origines familiales modestes et la possibilité pour le descendant de travailleurs illettrés de devenir politicien. Il a parfois attribué les propos au leader britannique, mais à d’autres occasions, notamment lors d’un débat filmé des candidats à l’investiture, il a présenté l’histoire comme un témoignage personnel.

Le scandale a éclaté, ébruité par le bras droit d’un adversaire démocrate. En fouillant son passé, des journalistes ont découvert une accusation de plagiat lors de ses études de droit – pour une erreur de présentation de sources, s’est-il défendu.

Sa campagne était à l’eau.

« Il a fait des erreurs de parcours, nous en avons tous fait, a dit à La Presse M. Schneider. L’incident de 1987 était une erreur de jugement. Il l’a reconnu. Ça ne le définit pas. Je crois qu’il a grandi et pris beaucoup de maturité depuis. »

Il l’admet : « J’aime bien Joe. » « La plupart des gens ne se souviennent pas de ces problèmes, et ça semble bien mince comparativement aux problèmes et aux mensonges de Donald Trump », lance le politologue.

M. Schneider souligne que les Américains aiment bien élire des marginaux, étrangers à l’establishment politique.

Jimmy Carter avait une ferme d’arachides avant d’être élu comme gouverneur de Géorgie, puis de devenir président. Les Américains adorent les gens de l’extérieur, qui arrivent de nulle part et vont faire le ménage.

Bill Schneider, analyste politique

Joe Biden a le profil inverse, pur politicien de carrière. Ça ne l’a pas empêché de continuer à flirter avec l’idée de briguer à nouveau la nomination du Parti démocrate pour une élection présidentielle.

Vingt ans après sa première tentative, il s’est de nouveau lancé, pour l’élection de 2008.

Devant la popularité de son jeune adversaire Barack Obama, il a dû déclarer forfait. Mais le nouveau candidat démocrate à la présidentielle voyait lui aussi Joe Biden à la Maison-Blanche. Comme son bras droit.

Chapitre 4 : une « machine à gaffes »

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Barack Obama et Joe Biden lors de leur victoire à l’élection présidentielle, le 4 novembre 2008, à Chicago

Un Barack Obama patient et magnanime. Un Joe Biden niais et amouraché de son acolyte. C’est ainsi que les internautes ont transformé les photos du 44président des États-Unis et de son vice-président dans la culture populaire. Pas tout à fait l’image d’un leader fort.

« Il n’est pas un candidat excitant, admet l’analyste Bill Schneider. Barack Obama, Bill Clinton étaient des candidats excitants. Mais beaucoup de gens pensent qu’après quatre ans de Donald Trump, nous n’avons plus besoin d’excitation. »

Joe Biden a accédé au poste de vice-président des États-Unis en janvier 2009. Le rôle est parfois ingrat. Chaque administration adapte la fonction à son occupant.

Le politicien de carrière a pris un rôle actif. Il a formulé une requête en acceptant la vice-présidence : être la dernière personne consultée par le président des États-Unis.

Même si les médias ont parlé de « bromance » entre les deux hommes, les montrant côte à côte riant aux éclats, ils ont connu leurs moments de tension.

Joe Biden l’a déjà admis lui-même : il est une « machine à gaffes ». Ancien bègue, le politicien a surmonté ce qu’il voyait comme un handicap de taille, à force de travail. Depuis, il prend un véritable plaisir à parler en public – un peu trop, disent ses critiques.

Lors de la campagne de 2008, il a par exemple critiqué une publicité… de son propre camp. Il a une propension à aller loin dans ses prises de position – comme il l’a fait en faveur du mariage entre personnes de même sexe, causant des maux de tête aux stratèges de Barack Obama, qui n’avait pas encore annoncé ses couleurs sur la question.

Ses adversaires ont attribué ses maladresses à son âge, mais il y a bien longtemps que ce trait de caractère est connu.

Je pense que la campagne, qui se déroule en contexte de pandémie, aide Biden. Il y a moins de campagne en personne et c’est une bonne chose, parce que Biden a tendance à faire des bévues verbales en campagne. Ça fait partie de son personnage politique.

Kyle Kondik, analyste au Center for Politics de l’Université de Virginie

Scandales

Le dernier scandale qu’a dû affronter Joe Biden n’était pas dû à un discours, mais bien aux liens lucratifs de son fils Hunter avec une entreprise ukrainienne soupçonnée de corruption, mis de l’avant l’an dernier.

La demande de Donald Trump à son homologue ukrainien d’enquêter sur l’affaire a valu au président une procédure en destitution.

Une autre source de malaise concernant le candidat démocrate découle plutôt de ses gestes. Des femmes ont indiqué s’être senties mal à l’aise en raison de ses massages et ses câlins. Aucune n’y a vu de connotation sexuelle ; il ne se gêne d’ailleurs pas pour toucher également des hommes, distribuant tapes dans le dos et massages d’épaules.

Comparativement aux allégations formulées contre Donald Trump, qui s’est lui-même vanté d’embrasser des femmes sans leur consentement, rigolant qu’il faut les « attraper par la chatte », les penchants tactiles de Joe Biden semblent presque banales.

Les défauts du président républicain sont d’ailleurs mis de l’avant pour atténuer ceux du candidat démocrate.

Un combat entre la « lumière » et « l’ombre », selon les termes de Joe Biden.

Chapitre 5 : naviguer au centre

« Je serai un président américain. Je travaillerai fort pour ceux qui ne m’ont pas soutenu », a dit Joe Biden lors de la convention du Parti démocrate, acceptant la nomination pour faire campagne à titre de candidat à la présidence.

Il s’est placé en opposition au président actuel, se présentant comme un « allié de la lumière et non de l’ombre ».

S’il est le candidat du parti de la gauche aux États-Unis, où deux formations majeures s’affrontent élection après élection, ses positions sur certaines questions ne sont pas trop éloignées de celles de républicains modérés.

« Les républicains veulent peindre le portrait des démocrates comme un parti extrémiste, et peut-être qu’ils vont y arriver, mais je pense que c’est plus difficile de décrire Biden comme un extrémiste », précise Kyle Kondik, du Center for Politics. Contrairement à d’autres candidats à l’investiture, comme Bernie Sanders et Elizabeth Warren, il ne soutient pas la couverture universelle des soins de santé. Il voudrait plutôt renforcer la politique existante, adoptée sous sa vice-présidence, et offrir la couverture publique en option, pour permettre aux gens satisfaits de leurs assurances privées de les conserver.

« L’argument extrémiste est plus difficile à coller à Biden, compte tenu de sa longue carrière et du fait qu’il n’est pas perçu comme super libéral par le public », ajoute l’analyste.

Du côté de l’environnement, le plan de Joe Biden est intrinsèquement lié à la reprise économique post-COVID-19. Il propose un plan de lutte contre les changements climatiques qui ne va pas aussi loin que celui de ses rivaux plus à gauche, mais qui prévoit tout de même 2 milliards de dollars pour améliorer le bilan vert des États-Unis.

Avec ses positions, le Parti démocrate tente de rallier les républicains déçus de Trump. Mais chez les Américains plus progressistes, le choix de Joe Biden comme représentant du parti de la gauche laisse un goût amer.

C’est le pari qu’ils ont fait en 2016, et après avoir perdu en 2016, ils font exactement la même campagne, avec pratiquement le même candidat. Mais en pire, parce que Biden suscite moins d’enthousiasme que Clinton.

Branko Marcetic, auteur et démocrate progressiste

Branko Marcetic a écrit un livre intitulé Yesterday’s Man : The Case against Joe Biden. Il lui reproche d’ignorer les jeunes et la base plus progressiste pour aller gagner un « vote minuscule » de républicains désabusés.

Il lui reproche son soutien à différentes coupes dans les programmes sociaux au fil des ans et son vote pour la guerre en Irak en 2003, notamment.

Sur ce sujet, Joe Biden a par la suite fait volte-face, mais il était trop tard, les États-Unis étaient déjà engagés.

L’un des faits d’armes les plus négatifs de sa longue carrière reste toutefois son soutien et sa défense d’une réforme de la justice sous Bill Clinton, qui a mené à une hausse importante des incarcérations. « Il représentait une politique se voulant intransigeante avec les crimes, mais ultimement, ça semble un peu naïf, commente David Redlawsk, de l’Université du Delaware. Cette loi a eu un impact considérable sur les États-Unis au cours des 20 dernières années. »

Son legs le plus positif, estime l’analyste, et celui dont Joe Biden lui-même se dit le plus fier, est le Violence Against Women Act, une loi passée en 1994 et rédigée par le sénateur pour renforcer la législation dans les cas de violences contre les femmes.

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En 1991, lors des audiences d’un comité du Sénat sur la nomination controversée à la Cour suprême du juge Clarence Thomas, qui faisait l’objet d’allégations de harcèlement sexuel.

Avec son rôle dans les efforts pour mettre fin au génocide dans les Balkans, ça reste « un [des] moments [qui le rendent] le plus fier de [sa] vie publique », écrit-il dans ses premières mémoires, Promises to Keep, datant de 2007.

« Si je n’ai rien accompli d’autre [et si je n’accomplis rien de plus], ces deux efforts auront valu chaque seconde de difficulté et de doute dans ma longue carrière », ajoute-t-il.

Le 3 novembre prochain, les électeurs américains détermineront si Joe Biden aura la chance d’ajouter de nouveaux chapitres à sa longue feuille de route.