(Washington) Sanctionné par Pékin, le sénateur américain Marco Rubio a dénoncé lundi les arrestations menées à Hong Kong, tandis que la Maison-Blanche affirmait que le président Donald Trump resterait « ferme » face à la Chine.  

La Chine a annoncé lundi, sans en préciser la nature, des sanctions à l’encontre de 11 responsables américains, dont Marco Rubio et le sénateur Ted Cruz, deux ex-candidats républicains à la présidentielle américaine de 2016 et grands critiques de Pékin.  

« Le mois dernier, la Chine m’a interdit » d’entrée sur son territoire, a rappelé Marco Rubio. « Aujourd’hui, ils m’ont sanctionné. Je ne veux pas être paranoïaque, mais je commence à penser qu’ils ne m’aiment pas », a-t-il ironisé sur Twitter.

Le sénateur de Floride a poursuivi plus sérieusement en dénonçant le recours à la loi sur la sécurité imposée par Pékin à Hong Kong pour arrêter, notamment, le magnat de la presse et militant pour la démocratie Jimmy Lai.

« Alors que nous nous attendons à davantage d’arrestations, le monde libre doit rapidement répondre et offrir un refuge sûr au Hongkongais en danger », a-t-il tweeté.  

La porte-parole de la Maison-Blanche a souligné de son côté que Donald Trump avait « agi » contre Pékin par le passé, en lançant des sanctions contre des dirigeants hongkongais ainsi, qu’en réaction au traitement de la minorité ouïghour.  

« La Chine est prévenue, car ce président lui a résisté sans équivoque », a déclaré Kayleigh McEnany sur la chaîne Fox News.  

Les sanctions chinoises interviennent en réaction à des mesures similaires prises vendredi par Washington contre des responsables chinois, dont la cheffe de l’exécutif hongkongais Carrie Lam, accusés de chercher à restreindre l’autonomie du territoire, ainsi que « la liberté d’expression ou de rassemblement » de ses habitants.