(Seattle) La police s’est déployée mercredi dans un quartier de la ville américaine de Seattle transformé en une « zone autonome » par des manifestants protestant contre les abus des forces de l’ordre.

Au moins 31 personnes ont été interpellées durant l’opération d’évacuation, notamment pour refus d’obtempérer, voies de fait ou détention d’arme blanche, a rapporté la police de cette métropole du nord-ouest des États-Unis.

L’occupation depuis trois semaines de ce quartier par des protestataires très majoritairement pacifiques a vivement irrité le président Donald Trump, qui avait menacé de recourir à la force contre ceux qu’il a appelés « affreux anarchistes » et « terroristes de l’intérieur ».

Mais c’est finalement la maire démocrate de Seattle, Jenny Durkan, qui a pris l’initiative de l’évacuation des manifestants, en assurant que la ville avait suffisamment offert aux contestataires le droit d’exprimer leur opinion.

PHOTO LINDSEY WASSON, REUTERS

Cette liberté d’expression « n’impose pas à la ville d’offrir un sanctuaire illimité se traduisant par l’occupation de biens publics, des dommages à la ville et aux biens privés, des atteintes au droit à se déplacer et la création de conditions dangereuses », a justifié la maire.  

« Trop c’est trop », a de son côté réagi Carmen Best, qui dirige la police de Seattle, en rappelant que la zone avait été le théâtre de coups de feu.  

Les policiers en tenue anti-émeute sont intervenus au petit matin, évacuant les six pâtés d’immeubles concernés. Ils démantelaient les tentes et les barricades dressées dans ce quartier autoproclamé « CHAZ », acronyme de « Capitol Hill Autonomous Zone ».