(Washington) Le ministère américain de la Justice a renforcé mercredi ses accusations contre Julian Assange, en présentant de nouveaux éléments selon lesquels il aurait recruté des pirates informatiques et conspiré pour procéder à des intrusions dans des ordinateurs, notamment ceux d’un pays de l’OTAN.

Ces nouvelles accusations viennent soutenir celles qui ont déjà été formulées et ne s’ajoutent pas aux 18 chefs d’accusations pénales auxquels le fondateur de WikiLeaks doit déjà faire face aux États-Unis, précise le ministère dans un communiqué.

Selon ces nouvelles accusations, Julian Assange aurait notamment conspiré avec des membres des groupes de pirates informatiques LulzSec et Anonymous. Il aurait également obtenu « un accès non autorisé au système informatique gouvernemental d’un pays de l’OTAN », selon le ministère.

La justice britannique doit reprendre le 7 septembre l’examen de la demande d’extradition de M. Assange vers les États-Unis, reporté en raison de la pandémie de coronavirus.

Ce dernier est poursuivi aux États-Unis pour avoir diffusé à partir de 2010 plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

Les États-Unis reprochent à l’Australien, âgé de 48 ans, d’avoir mis en danger des sources des services américains. De leur côté, ses avocats dénoncent une procédure politique fondée sur des « mensonges ».

WikiLeaks a estimé mercredi sur Twitter que ces nouvelles accusations constituaient « une nouvelle tentative pathétique du ministère de la Justice pour tromper le public ».

M. Assange est actuellement emprisonné à la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh. Il a été arrêté en avril 2019 après avoir passé sept ans reclu à l’ambassade d’Équateur à Londres où il s’était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant une extradition vers les États-Unis.