(New York) Depuis plusieurs semaines, New York connaît une vague de feux d’artifice sauvages déclenchés par centaines chaque nuit dans plusieurs quartiers, un phénomène que la Ville veut endiguer en s’attaquant aux revendeurs.

Durant plusieurs heures, chaque soir, les explosions se succèdent, à quelques secondes d’intervalle : pétards, feux de Bengale, mais aussi fusées de gros calibre, similaires à celles utilisées par les professionnels.

La vente et l’utilisation de tout objet pyrotechnique sont pourtant interdites à New York et dans les comtés limitrophes de la ville.

Durant la première moitié du mois de juin, quelque 1737 appels ont été enregistrés au service 311 qui reçoit toutes les réclamations liées à la qualité de vie, contre 21 seulement pour la même période de l’an dernier.

Le phénomène s’est encore accéléré ces derniers jours. Quelque 12 578 appels ont été passés au 911, le numéro des services de secours, pour des « feux d’artifice illégaux » entre le 1er et le 21 juin, selon la police de New York, contre 737 entre le 1er janvier et fin mai.

Mardi, le maire Bill de Blasio a annoncé la création d’une équipe dédiée, qui va s’attaquer, selon lui, aux « racines » du problème, à savoir les distributeurs et revendeurs qui approvisionnent illégalement le marché new-yorkais.

Quelque 42 personnes, issues de l’unité de renseignement de la police de New York, des pompiers et du bureau du shérif, composeront cette équipe.

Concernant les usagers qui mettent à feu ces engins, souvent des jeunes, d’après lui, Bill de Blasio veut miser sur la pédagogie plus que sur la répression, a-t-il expliqué mardi.

Les pompiers de New York vont mener une campagne de sensibilisation pour rappeler les risques que présente le déclenchement de feux d’artifice sauvages.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux New-Yorkais ont accusé la police de ne pas intervenir suffisamment pour appréhender ceux qui allument des fusées en pleine rue.

« Souvent, ce sont souvent des jeunes qui les mettent à feu et s’en vont immédiatement », a expliqué Bill de Blasio, « donc il est très difficile d’agir en temps réel d’une manière efficace ».

Par ailleurs, il n’a pas caché qu’il préférait que sa police « traite des questions les plus importantes pour la sécurité publique », en particulier la recrudescence des fusillades ces dernières semaines.

Si l’ampleur des nuisances dépasse de très loin ce qui s’est vu ailleurs aux États-Unis, d’autres villes connaissent également une vague de feux d’artifice amateurs, notamment Boston et Chicago.