(Washington) Des manifestants antiracistes ont abattu dans la nuit de vendredi à samedi l’unique statue d’un général confédéré érigée dans la capitale américaine Washington, selon des images diffusées par les médias américains.

La chaîne de télévision ABC7 News a montré des images de la statue du général sudiste Albert Pike mise à bas à l’aide d’une corde par plusieurs dizaines de manifestants scandant le slogan : « Black Lives Matter ».

Le président Donald Trump a qualifié sur Twitter cet incident de « honte pour notre pays », a appelé à l’arrestation de ses auteurs, et a accusé la police de Washington de « ne pas faire son travail en regardant une statue être abattue et incendiée ».

La destruction de cette statue a eu lieu à la fin de manifestations marquant le 155e anniversaire du « Juneteenth » (contraction de juin et de 19 en anglais), jour de 1865 où les derniers esclaves ont été libérés au Texas.

PHOTO JONATHAN ERNST, REUTERS

De nombreux monuments érigés à la gloire de personnalités du camp confédéré pendant la guerre de Sécession (1861-1865) ont été démolis ces derniers jours aux États-Unis. Plusieurs drames, dont la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans asphyxié par un policier blanc qui l’avait arrêté fin mai à Minneapolis, ont forcé le pays à faire son examen de conscience sur le racisme qui a marqué son passé et imprègne encore aujourd’hui la société.