(Washington) Après la mort de George Floyd, l’ancien président américain Jimmy Carter a dénoncé mercredi « les injustices raciales tragiques » et les actes de « cruauté pure et simple » qui « sapent » la démocratie américaine.

L’ex-président démocrate (1977-1981) s’est dit, dans un communiqué, être avec son épouse, « consternés par les injustices raciales tragiques ».  

« Nous sommes de tout cœur avec les familles des victimes et tous ceux qui se sentent désespérés face à la discrimination raciale omniprésente et la cruauté pure et simple », a écrit Jimmy Carter, 95 ans.  

« Les gens en position de pouvoir, de privilège et de conscience morale doivent résister et dire “ça suffit” à une police et un système judiciaire qui discriminent, aux inégalités économiques immorales entre les Blancs et les Noirs, ainsi qu’aux actions publiques qui sapent notre démocratie unie ».  

« Nous avons besoin d’un gouvernement aussi bon que son peuple, et nous valons mieux que cela », a-t-il ajouté.  

Après plus d’une semaine de manifestations pour dénoncer la mort à 46 ans de George Floyd, un homme noir asphyxié par un policier blanc le 25 mai, qui ont parfois dégénéré en émeutes, il a souligné que « la violence, spontanée ou sciemment incitée, n’est pas la solution ».  

Ancien gouverneur de Géorgie, un État du Sud américain marqué par son passé esclavagiste et la ségrégation raciale, il rappelle y avoir déclaré à son arrivée au pouvoir en 1971 : « L’époque de la discrimination raciale est terminée ».

« Avec grande peine et déception, je répète ces mots aujourd’hui, près de cinq décennies plus tard », a-t-il confié.