(Washington) Le candidat démocrate à la Maison-Blanche Joe Biden se rendra mardi matin à Philadelphie pour s’exprimer sur les « troubles civils » qui secouent les États-Unis depuis l’homicide de George Floyd, un homme noir asphyxié par un policier blanc.  

L’ancien vice-président américain « fera un discours à Philadelphie, en Pennsylvanie, sur les troubles civils auxquels font face les habitants à travers l’Amérique », a annoncé son équipe de campagne.  

Une semaine après la mort à Minneapolis de George Floyd, un homme noir de 46 ans, Washington, New York, Los Angeles et des dizaines d’autres villes américaines ont renforcé leurs mesures sécuritaires, décrétant ou rallongeant un couvre-feu nocturne.

Lors d’une brève allocution dans les jardins de la Maison-Blanche, Donald Trump a annoncé lundi soir le déploiement de « milliers de soldats lourdement armés » et policiers à Washington, en jugeant que les troubles de la veille dans la capitale fédérale étaient « une honte ».

Sur Twitter lundi soir, Joe Biden a accusé Trump d’utiliser l’armée « contre les Américains ». Alors que Trump s’adressait à la nation dans l’idyllique jardin de la Maison-Blanche, une série de véhicules militaires ont roulé sur l’avenue Pennsylvania, où la police militaire et les forces de l’ordre ont affronté des manifestants dans le parc Lafayette en tirant notamment des gaz lacrymogènes pour les disperser.

Les manifestants pacifiques ont été évacués afin que Donald Trump puisse traverser le parc jusqu’à l’église épiscopale Saint-Jean, connue sous le nom de « l’église des présidents », qui a été endommagée par le feu lors d’une manifestation cette semaine.

Le 45e président des États-Unis et Joe Biden ont chacun parlé avec la famille de George Floyd ces derniers jours.  

Lors d’une collecte de fonds organisée en ligne lundi soir, le candidat démocrate a confié ce que son frère, Philonise Floyd, lui avait dit à cette occasion.  

« Promettez-moi que justice sera rendue. Promettez-moi que les gens devront rendre des comptes. Promettez-le-moi », lui a-t-il demandé, selon Joe Biden.  

Ce dernier a dénoncé encore une fois lundi la mort de George Floyd et le « racisme institutionnel » qui ronge selon lui les États-Unis. Mais il a aussi appelé au calme et condamné les violences.  

Confiné chez lui à Wilmington, dans le Delaware, depuis la mi-mars à cause de la pandémie de coronavirus, l’ancien vice-président de Barack Obama avait fait sa première apparition publique le 25 mai.  

Mardi marquera la première fois qu’il s’aventure aussi loin de son domicile, à quelque 40 minutes de voiture, pour une apparition publique dans la grande ville de la côte Est, qui abrite son QG de campagne.