(Washington) Le Maryland a acheté en Corée du Sud 500 000 tests de dépistage du nouveau coronavirus, une mégacommande « qui change tout » dans la lutte de cet État américain contre la COVID-19, a annoncé lundi le gouverneur Larry Hogan.

Cette commande auprès du laboratoire LabGenomics, d’un montant de 9 millions de dollars, va permettre de multiplier les capacités de tests « de façon exponentielle », a-t-il affirmé.  

« Cela nous met dans une très bonne position (qui) va nous permettre d’identifier ceux qui sont malades et ceux qui ont le virus, cela va nous aider pour les isoler », a ajouté le gouverneur lors d’une conférence de presse à Annapolis, la capitale du Maryland.

Jusqu’ici, près de 71 400 tests ont été effectués (13 684 positifs) dans cet État de 6 millions d’habitants au nord de la capitale Washington, et qui compte 516 décès de la maladie.

Le pic de la contamination n’a pas encore été atteint, selon le gouverneur.

La cargaison est arrivée samedi à bord d’un avion de la Korean Airlines à l’aéroport de Baltimore, dans le cadre d’une opération baptisée « Amitié immuable » lancée fin mars, a ajouté M. Hogan.

Le gouverneur républicain a notamment négocié cette « demande » personnellement avec les responsables sud-coréens par l’entremise de sa femme, Yumi, d’origine coréenne.

M. Hogan comme plusieurs gouverneurs d’États américains se plaignent du manque de tests pour effectuer une campagne de dépistage d’envergure au nouveau coronavirus, malgré les assurances du gouvernement fédéral selon qui les États en ont désormais assez.

« Le manque de tests est le problème numéro un de l’Amérique, et ce depuis le début de la crise », a-t-il déclaré dimanche sur CNN. « Dire que les gouverneurs ont assez de tests, et qu’ils devraient juste se mettre au travail […] est complètement faux ».  

L’administration de Donald Trump et les gouverneurs s’affrontent aussi sur la possibilité de lever les restrictions mises en place à cause de la pandémie de coronavirus.

Alors que le président prône un redémarrage rapide des activités économiques, les responsables locaux comme Larry Hogan craignent une relance trop hâtive qui provoquerait une deuxième vague d’infections aux États-Unis, pays le plus touché en nombre de cas et en décès (plus de 40 000).

M. Hogan a indiqué qu’il dévoilerait cette semaine son plan de réouverture de l’économie.