(Washington) Alors que l’armée américaine est fortement affectée dans le monde par la pandémie de COVID-19, le président Donald Trump a annoncé mercredi le lancement d’une vaste opération antidrogue en Amérique latine.
« Aujourd’hui, les États-Unis annoncent des opérations antidrogue renforcées sur le continent sud-américain pour protéger le peuple américain du fléau mortel des drogues illégales », a déclaré M. Trump en ouvrant sa conférence de presse quotidienne sur la lutte contre le coronavirus.
Le ministre de la Défense, Mark Esper, a précisé que le président avait ordonné le transfert de contre-torpilleurs, de navires de combat et d’avions de surveillance supplémentaires vers le commandement sud de l’armée américaine, qui couvre l’Amérique du Sud.
« Ces forces supplémentaires vont quasiment doubler notre capacité à mener des opérations antidrogue dans la région », a précisé le chef du Pentagone, pointant du doigt le Venezuela.
« Des acteurs corrompus comme le régime illégitime (du président Nicolas) Maduro au Venezuela dépendent du trafic de drogue pour maintenir leur régime oppressif au pouvoir », a-t-il dit.
Le chef d’état-major, le général Mark Milley, a prévenu que le coronavirus n’empêcherait pas les États-Unis de se défendre par des mesures « agressives » contre le trafic de drogue.
« Vous ne passerez pas », a-t-il lancé. « Ce n’est pas le bon moment d’essayer de pénétrer aux États-Unis. Nous sommes l’armée américaine. Nous défendrons notre pays, quel que soit le prix à payer ».
Cette annonce martiale intervient alors que l’armée américaine, très impliquée aux États-Unis dans la lutte contre la COVID-19, est confinée dans ses bases dans le monde entier pour protéger ses rangs de l’épidémie.
Un porte-avion nucléaire, l’USS Theodore Roosevelt, est en cours d’évacuation partielle à Guam, dans le Pacifique pour tenter d’enrayer une contamination galopante au coronavirus.