(Washington) Donald Trump a prévenu mardi les Américains que les deux prochaines semaines seraient « très très douloureuses » alors que le bilan du nouveau coronavirus ne cesse de s’alourdir aux États-Unis.

« Nous allons traverser deux semaines très difficiles », a ajouté le président américain lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche. « Ce seront deux semaines très très douloureuses. »

« Je veux que chaque Américain soit prêt pour les jours difficiles qui nous attendent », a-t-il encore dit, le ton grave, tout en prédisant qu’au terme de cette période il serait possible de « commencer à voir une vraie lumière au bout du tunnel ».

Selon le décompte de l’université Johns Hopkins qui fait référence, plus de 184 000 cas de contamination par la COVID-19 ont été enregistrés aux États-Unis et plus de 3700 décès. Le nombre de décès continue de s’accélérer, notamment à New York, épicentre américain de la pandémie.

La Maison-Blanche estime que la maladie fera entre 100 000 et 240 000 morts si les restrictions actuelles sont respectées, contre 1,5 à 2,2 millions sans aucune mesure. Elle avait évoqué dimanche une fourchette de 100 000 à 200 000.

Sur la base de ces projections, les experts de la cellule de crise américaine ont plaidé pour la poursuite des mesures de confinement partiel ou total pour 30 jours, comme annoncé dimanche par Donald Trump, assurant qu’elles avaient un effet positif.

« Il n’y a pas de vaccin ou de thérapie magique, c’est juste une question de comportements », a martelé la Dre Deborah Birx, coordinatrice de l’équipe américaine de lutte contre le coronavirus.

PHOTO ALEX BRANDON, AP

La Dre Deborah Birx

« On voit ce qui se passe à New York, c’est très très dur », et « il faut se préparer à voir les chiffres monter dans les prochains jours ou la prochaine semaine », a aussi prévenu le Dr Anthony Fauci, l’un des principaux conseillers de Donald Trump sur la pandémie. « Il ne faut pas être découragés par cela, car les mesures pour atténuer » la propagation « marchent, et vont marcher », a-t-il insisté, s’appuyant notamment sur l’exemple italien.