(Washington) L’ancien président américain Barack Obama a laissé entendre mardi que son successeur Donald Trump avait « rejeté les avertissements » sur les risques d’une pandémie de coronavirus, et l’a accusé de nier les effets du changement climatique.

« Nous avons tous, de façon terrible, pu constater les conséquences provoquées par ceux qui ont rejeté les avertissements sur une pandémie », a tweeté l’ex-président démocrate.

Davantage de personnes sont désormais mortes du coronavirus aux États-Unis (3415 décès) qu’en Chine (3305), berceau de la pandémie, selon le bilan officiel chinois et le comptage de l’Université Johns Hopkins qui fait référence. Les États-Unis recensent de loin le plus grand nombre de cas officiellement déclarés, avec plus de 174 000 mardi.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de subir d’autres conséquences causées par ceux qui nient le changement climatique. Chacun d’entre nous, particulièrement les jeunes, doit exiger davantage de la part de nos dirigeants à tous les niveaux, et voter à l’automne », lors de l’élection américaine, a poursuivi le démocrate, qui commente d’ordinaire peu cette campagne présidentielle.

Barack Obama réagissait à un article annonçant que l’administration Trump venait d’annuler les normes plus exigeantes sur les émissions de gaz à effet de serre par les véhicules qu’il avait édictées en 2012, lorsqu’il était à la Maison-Blanche.

Les nouvelles règles vont imposer aux fabricants automobiles de réduire la consommation moyenne de carburant de 1,5 % par an, jusqu’à 2026, au lieu de 5 % annuels comme le dictaient les règles Obama, a souligné l’Agence de protection de l’Environnement américaine (EPA), dans un communiqué.

Surnommées « CAFE » (Corporate Average Fuel Economy), les anciennes normes prévoyaient des augmentations graduelles de l’autonomie des véhicules pour atteindre un objectif moyen – sur toute la gamme d’un constructeur – de 46,7 miles pour un gallon d’essence en 2025, selon l’EPA. D’après les nouvelles règles, l’objectif moyen à atteindre entre 2021 et 2026 est désormais de 40,4 miles pour un gallon.

« Aujourd’hui, le président Trump tient la promesse faite aux constructeurs automobiles il y a trois ans qu’il renforcerait le secteur automobile américain en mettant à jour les critères coûteux et de plus en plus impossibles à respecter concernant l’économie de carburant et les émissions de CO2 », a salué sa secrétaire aux Transports, Elaine Chao.

« Ces normes soutiennent notre économie et la sécurité des familles américaines », a renchéri le responsable de l’EPA, Andrew Wheeler, dans le même communiqué.

Élu en novembre 2016, Donald Trump avait annoncé en juin 2017 le retrait des États-Unis de l’accord de Paris.