(Washington) Le sénateur socialiste Bernie Sanders, toujours bien placé dans la primaire démocrate aux États-Unis, s’est entretenu mercredi avec l’autre candidate de l’aile gauche, Elizabeth Warren, qui « réévalue » la suite à donner à sa campagne au lendemain de ses mauvais résultats lors du « Super Tuesday ».

« Nous nous sommes parlé au téléphone il y a quelques heures, et ce que la sénatrice Warren m’a dit c’est qu’elle réévalue sa campagne. Elle n’a pris aucune décision à ce stade », a dit Bernie Sanders à la presse dans son fief de Burlington, dans l’État du Vermont.

Louant une « excellente sénatrice », il a appelé à « respecter le temps et l’espace dont elle a besoin pour prendre sa décision ».

Bernie Sanders et Elizabeth Warren défendent des idées similaires, très à gauche pour les États-Unis, comme la mise en place d’une couverture maladie publique et universelle. Un temps bien placée dans les sondages, la sénatrice du Massachusetts a perdu son élan ces dernières semaines et enregistré plusieurs revers, jusqu’à une décevante troisième place dans son propre État mardi.

Lors des derniers débats démocrates, elle avait reconnu partager la ligne de « Bernie », mais avait assuré avoir, contrairement à lui, le bilan et la souplesse nécessaires pour transformer les promesses en actes.

Depuis mercredi matin, plusieurs médias américains rapportent qu’Elizabeth Warren réfléchit à l’avenir de sa candidature, alors que la campagne s’est transformée en duel entre Bernie Sanders et l’ancien vice-président Joe Biden, qui a réuni le camp modéré derrière lui.

« Nous sommes clairement déçus et nous allons rapidement annoncer qu’Elizabeth va parler à l’équipe pour réévaluer la marche à suivre », a expliqué le directeur de campagne de Mme Warren, Roger Lau, dans un courriel interne obtenu par la chaîne NBC. « Elle va maintenant prendre le temps de penser à la bonne manière de poursuivre ce combat », a-t-il poursuivi.

Seule femme pouvant encore peser dans la course à l’investiture démocrate avant mardi, elle semble désormais avoir perdu toute chance de devenir la première présidente des États-Unis.

Si elle se retire, la question sera de savoir quel candidat elle décide de soutenir.