(Washington) Le président Donald Trump a assuré vendredi, d’un tweet, qu’il avait le droit d’intervenir dans un dossier judiciaire tout en assurant qu’il avait décidé de ne pas le faire jusqu’ici.

Une vive polémique secoue Washington après la révision à la baisse des recommandations de peine à l’encontre de Roger Stone, consultant politique proche du président américain. Cette décision a pris un relief particulier car elle intervenue après un tweet de Donald Trump dénonçant une « situation très injuste » et une « erreur judiciaire ».

Jeudi, le procureur général des États-Unis Bill Barr a assuré que les commentaires présidentiels n’avaient eu aucun impact sur la décision de ses services, et profité de l’occasion pour appeler Donald Trump à éviter ce genre de tweets qui rendent son travail « impossible ».

« Le président ne m’a jamais demandé d’intervenir de quelque manière que ce soit dans une affaire pénale », a-t-il affirmé, une citation reprise dans le tweet matinal du locataire de la Maison-Blanche.

« Cela ne signifie pas que je n’ai pas, en tant que président, le droit de le faire. Je l’ai, mais j’ai jusqu’ici décidé de ne pas le faire ! », a ajouté Donald Trump.

Roger Stone, qui a conseillé Donald Trump avant et pendant sa campagne, a été reconnu coupable en novembre de mensonge au Congrès et de subornation de témoin dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence russe dans l’élection américaine de 2016.

Les quatre procureurs chargés du dossier avaient initialement requis entre 7 et 9 ans de prison à son encontre mais le département les a déjugés en demandant une peine « bien moindre » au nom des « intérêts de la justice ».  

Sa peine doit être annoncée le 20 février par un juge fédéral.