(West Palm Beach) Après avoir menacé d’apposer son véto au programme d’aide aux victimes de la COVID-19 adopté par le Congrès, Donald Trump s’est adonné à son activité présidentielle préférée : le golf.

Le président défait n’avait aucun évènement à son agenda public au premier jour de ses vacances hivernales. Il s’est rendu à son club de golf de Palm Beach où il a été repéré par des caméras de la chaîne de CNN sur le terrain. Les journalistes n’ont reçu aucune information sur son emploi du temps. « À l’approche des Fêtes, le président Trump continuera à travailler sans relâche pour le peuple américain. Son emploi du temps comprend de nombreuses réunions et appels », a fait savoir son équipe des communications.

Le départ de M. Trump survient dans la foulée de ses exigences de la 11e heure au sujet du projet de loi que les dirigeants du Congrès ont négocié pendant plusieurs mois. Le président demande que les Américains reçoivent un chèque de secours de 2000 $, bien plus que les 600 $ adoptés par les législateurs.

L’idée a rapidement été rejetée par les républicains de la Chambre des représentants.

La Maison-Blanche avait pourtant assuré le Congrès qu’il signerait le projet de loi. Si M. Trump ne le fait pas, cela forcera la fonction publique à cesser ses activités, mettra fin aux allocations de chômage et annulera les mesures de protection contre les expulsions au milieu de la crise sanitaire.

Donald Trump n’a pas décoléré depuis sa défaite aux mains de Joe Biden. Il envisage de mesures de plus en plus controversées pour tenter de renverser les résultats. Il est encouragé par certains de ses alliés comme son avocat Rudy Giuliani, qui a accompagné le président en Floride à bord d’Air Force One.

Le président défait menace de s’en prendre aux républicains du Congrès qui ne le soutiennent pas suffisamment à son goût.

En Floride, M. Trump a continué de se plaindre des résultats électoraux. Fidèle à ses habitudes, il a exprimé ses frustrations sur Twitter.

« Au cours d’une réunion en Floride aujourd’hui, tout le monde se demandait pourquoi les républicains ne s’insurgent pas contre les démocrates qui ont volé l’élection présidentielle truquée. Surtout au Sénat. J’ai aidé huit sénateurs à gagner leurs élections. »

« Je ne l’oublierais jamais ! », a-t-il menacé dans un autre message.

Pendant ce temps, la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin ont tenté de sauver le projet de loi. À l’appel des démocrates, les députés se réuniront lundi pour se prononcer sur les 2000 $ demandés par le président. Même s’ils l’adoptaient, cette proposition n’a aucune chance d’être appuyée par le Sénat où les républicains sont majoritaires.

Ils envisagent également de voter lundi sur une mesure provisoire qui permettrait d’éviter la fin des activités gouvernementales jusqu’à l’arrivée officielle de Joe Biden à la Maison-Blanche.

Le projet de loi adopté établit aussi une allocation supplémentaire temporaire de 300 $ par semaine pour ceux qui ont perdu leur emploi à cause de la COVID-19. Il comprend aussi des subventions pour les entreprises, les restaurants et les théâtres durement touchés par la pandémie. De l’aide financière attend aussi les écoles. La mesure législative permettrait de couvrir les dépenses pour les fournisseurs de soins de santé et la campagne de vaccination.