Devenu la cible de menaces de mort, un employé d’une entreprise de technologies électorales a intenté une poursuite en diffamation contre la campagne de Donald Trump, contre deux des avocats du président américain et contre des personnalités et des médias conservateurs.

Eric Coomer, qui est directeur de la sécurité chez Dominion Voting Systems, dit avoir été poussé à se cacher après que son nom eut été mentionné dans de fausses allégations sur le déroulement de l’élection présidentielle, en tant qu’acteur clé dans son « truquage » en faveur du président élu Joe Biden. Rien n’indique pourtant que le vote ait fait l’objet d’une fraude.

Son recours, déposé mardi devant le tribunal de district du comté de Denver, au Colorado, nomme la campagne républicaine, les avocats Rudy Giuliani et Sidney Powell, la chroniqueuse conservatrice Michelle Malkin, le site web Gateway Pundit, le militant conservateur du Colorado Joseph Oltmann ainsi que les organisations médiatiques de droite Newsmax et One America News Réseau.

« J’ai été placé sous les projecteurs par des personnes avec des motivations politiques et financières, mais je suis une personne qui a sa vie privée à cœur », a déclaré M. Coomer par voie de communiqué.

« Bien que j’aie l’intention de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour retrouver mon ancienne vie, je ne me berce pas d’illusions à cet égard », a-t-il ajouté.

« Alors, je place aujourd’hui ma confiance dans le processus judiciaire, qui a déjà révélé la vérité sur l’élection présidentielle de 2020. »

L’entreprise Dominion, qui a équipé plusieurs États américains pour le décompte des voix, nie les allégations selon lesquelles elle aurait réattribué des votes pro-Trump à Joe Biden. Aucune preuve n’a fait surface pour étayer cette théorie.

Les avocats de M. Coomer soutiennent que leur client est devenu à son grand désespoir « le visage des fausses allégations ».

Citées dans des théories du complot sans fondement, Dominion et une autre entreprise de technologies électorales, Smartmatic, ont elles aussi lancé une riposte.

Face à des menaces d’actions en justice, Fox News et Newsmax ont rétracté au cours des derniers jours certaines allégations reprises sur leurs réseaux.

Les défendeurs n’ont pas immédiatement réagi aux démarches de M. Coomer.