(New York) La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, s’en est prise vendredi à Facebook en estimant que le réseau social faisait « partie du problème » des campagnes en ligne de désinformation.

« Je ne suis pas une grande fan de Facebook. Je ne sais pas ce qu’ils font, mais je sais qu’ils font partie du problème depuis le début », a affirmé Mme Pelosi en réponse à une question sur les efforts des géants américains du numérique face aux messages trompeurs ou mensongers sur la validité du scrutin présidentiel du 3 novembre.

Depuis l’annonce par les grands médias américains de sa défaite face au démocrate Joe Biden, le président sortant Donald Trump et ses partisans clament sur les réseaux sociaux que l’élection a été entachée de fraudes massives, mais n’ont pour l’heure pas présenté de preuve tangible.

Facebook et Twitter ont apposé des messages d’avertissement aux usagers sous de nombreuses publications récentes de M. Trump et de ses proches pour rappeler que les accusations d’irrégularités étaient contestées et que M. Biden était donné gagnant de l’élection présidentielle.

Facebook et Google ont par ailleurs décidé de maintenir leurs interdictions des publicités à caractère politique aux États-Unis dans l’attente de la certification des résultats.

Cependant, les grandes plateformes sont accusées par de nombreuses voix démocrates de ne pas en faire assez et d’avoir trop longtemps laissé se propager de fausses informations ainsi que des discours haineux.

Dans le camp conservateur, plusieurs responsables s’émeuvent au contraire d’atteintes à la liberté d’expression.

La nouvelle administration Biden sera attendue au tournant sur la question de la modération des contenus en ligne.

Elle devrait notamment se pencher sur la section 230 du « Communications Decency Act ».

Cette loi, critiquée à droite et à gauche, empêche aux grandes plateformes d’être poursuivies pour des contenus publiés par des tiers.