Enfin ! C’est aujourd’hui que les Américains doivent choisir leur prochain président, au terme d’une campagne qui ne s’est pas toujours déroulée dans les règles de l’art... Les sondages donnent Joe Biden favori. Donald Trump fera-t-il encore mentir les analystes ? Que faut-il suivre et comment se déroulera la soirée ? Aperçu.

270, le chiffre magique

INFOGRAPHIE LA PRESSE

En rouge : républicains en avance ; en bleu : démocrates en avance ; en gris : indécis. Source : 270towin.com, en date du 2 novembre.

Oubliez le « vote populaire ». Aujourd’hui, le prochain président des États-Unis sera le candidat qui aura remporté la majorité des 538 grands électeurs du collège électoral, soit 270. Chaque État dispose d’un nombre de grands électeurs égal au nombre de ses représentants et sénateurs à Washington. Voici les scénarios qui permettraient aux deux candidats d’atteindre le chiffre magique.

La route vers 270 de Biden

PHOTO JIM WATSON, AGANEC FRANCE-PRESSE

Joe Biden

Joe Biden se simplifierait la vie en remportant la victoire en Pennsylvanie. Des trois États où Donald Trump a créé la surprise en 2016 en battant Hillary Clinton — le Michigan et le Wisconsin étant les deux autres —, le Keystone State assurerait au candidat démocrate la voie la plus sûre vers le chiffre magique de 270. Car on imagine mal comment il pourrait triompher dans cet État sans enlever également le Michigan et le Wisconsin, où son avance dans les sondages est plus forte, de même que tous les autres États où Hillary Clinton a gagné en 2016. Une telle récolte lui assurerait 278 voix au collège électoral et la présidence. Une défaite en Pennsylvanie ne serait pas fatale à Joe Biden. Mais elle témoignerait vraisemblablement de certaines faiblesses dans d’autres États où il devrait se racheter. Ainsi, dans l’hypothèse d’une défaite dans son État natal, l’ancien vice-président pourrait atteindre 273 voix au collège électoral en remportant la victoire en Caroline du Nord, où il est légèrement en avance dans les sondages, et dans tous les autres États mentionnés plus haut. Il pourrait aussi arriver pile à 270 voix en remportant l’Arizona plutôt que la Caroline du Nord et en ajoutant à tous les autres États déjà mentionnés la voix au collège électoral qui va au gagnant du deuxième district du Maine ou du deuxième district du Nebraska. Évidemment, Joe Biden pourrait se simplifier encore davantage la vie en gagnant la Floride et ses 29 voix au collège électoral.

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La route vers 270 de Donald Trump

PHOTO BRENDAN SMIALOWSKI, AGENCE FRANCE-PRESSE

Donald Trump

Le 8 novembre 2016, à la surprise générale, Donald Trump a été élu à la présidence grâce à une récolte de 306 voix au collège électoral. Le 3 novembre, il pourrait donc se permettre de perdre quelques États sans pour autant être éjecté de la Maison-Blanche. Mais lesquels ? Le président sortant pourrait être réélu en remportant un seul des trois États où il a surpris Hillary Clinton — Pennsylvanie, Michigan ou Wisconsin —, à condition de conserver tous les autres États qui ont voté pour lui en 2016. Un tel scénario lui donnerait entre 270 et 280 voix au collège électoral. Cela dit, une défaite en Pennsylvanie, qui dispose de 20 voix au collège électoral, et dans un autre des États du trio chanceux — Michigan ou Wisconsin — réduirait sa marge de manœuvre de façon importante. Il lui suffirait alors de perdre un seul des États où il est aujourd’hui vulnérable selon les sondages — l’Arizona ou la Caroline du Nord, par exemple — pour perdre l’élection. Sa récolte pourrait se situer dans une fourchette allant de 255 à 265 voix. Hélas pour Donald Trump, il est également en danger dans d’autres États rouges, dont la Floride, la Géorgie et l’Iowa. Il ne peut même rien tenir pour acquis en ce qui a trait au Texas et à l’Ohio. Le 8 novembre 2016, un total de 77 000 suffrages dans trois États avaient changé la donne à l’issue d’un scrutin où 129 millions d’Américains s’étaient rendus aux urnes. Une surprise semblable est-elle encore possible ?

Les États à suivre

PHOTO JONATHAN DRAKE, ARCHIVES REUTERS

Une électrice faisant la queue pour voter par anticipation porte un masque sur lequel on peut lire : « Masquée mais pas réduite au silence. Votez », à Durham, Caroline du Nord, le 15 octobre.

Les élections se joueront dans une poignée d’États, où la course entre Joe Biden et Donald Trump risque d’être serrée et peut-être contestée. Voici les États à suivre.

Floride

PHOTO CHANDAN KHANNA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Coucher de soleil sur Miami Beach, Floride, le 14 juillet

Théâtre du drame électoral qui avait opposé Al Gore et George W. Bush en l’an 2000, la Floride, avec ses 29 grands électeurs, pourrait aussi être l’épicentre de l’élection cette année. Les plus récents coups de sonde donnent une légère avance à Joe Biden, mais rien n’est assuré. Les votes par la poste déjà reçus en Floride donnent l’avance aux démocrates : les républicains auront besoin d’un effort massif de leurs partisans le jour du vote.

Michigan

PHOTO BILL PUGLIANO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Detroit, plus grande ville de l’État, où l’on retrouve notamment le siège social de GM.

Le Michigan sera encore une fois très suivi cette année : Trump avait remporté l’État et ses 16 grands électeurs par une mince avance de 10 704 votes devant Hillary Clinton en 2016, soit 0,23 % des votes inscrits. Cette année, Joe Biden y a une avance de 8 points de pourcentage. Le Michigan ne commence à compter les votes par la poste que le jour de l’élection, les résultats pourraient donc se faire attendre.

Pennsylvanie

PHOTO MARK MAKELA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Philadelphie, plus grande ville de Pennsylvanie, où l’on retrouve notamment la cloche de la Liberté, l’un des symboles de l’indépendance américaine.

On pourrait s’attendre à ce que Joe Biden mène largement dans l’État où il a grandi, mais ce n’est pas le cas : il a environ 5 % d’avance sur Trump, soit moins qu’au Michigan et qu’au Wisconsin. Les électeurs âgés de la Pennsylvanie tendent à voter pour Trump, et font en sorte que le président sortant mène une course compétitive pour les 20 grands électeurs de l’État.

Arizona

PHOTO DANIEL SLIM, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Un homme admire le Horseshoe Bend, canyon ressemblant à un fer à cheval, creusé par le fleuve Colorado, près de la ville de Page, en Arizona, le 24 août.

L’État de l’Ouest (11 grands électeurs) est généralement favorable aux républicains, mais cette année, Joe Biden y est à égalité avec Donald Trump dans les derniers coups de sonde. Le principal enjeu pour les électeurs est la pandémie de COVID-19, ce qui nuit à Donald Trump et aux républicains en général, qui ont longtemps minimisé la menace dans l’État qui vit actuellement une deuxième vague de la maladie.

Caroline du Nord

PHOTO STREETER LECKA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Vue sur le centre-ville de Charlotte, plus grande ville de Caroline du Nord, le 21 avril

La Caroline du Nord et ses 15 grands électeurs penchent depuis quelque temps déjà vers le camp démocrate, et tout semble indiquer que Trump aura du mal à répéter ses performances de 2016, alors qu’il avait remporté l’État avec près de 4 % d’avance. Trump y a même tout récemment donné un discours dans un comté où 64 % des électeurs avaient voté pour lui il y a quatre ans, soulevant bien des questions sur sa capacité à gagner en Caroline du Nord cette année.

Wisconsin

PHOTO TIRÉE DE WIKIPEDIA COMMONS

Madison, capitale du Wisconsin

Les plus récents sondages donnent près de 10 % d’avance à Joe Biden dans les intentions de vote au Wisconsin, qui possède 10 grands électeurs. En 2016, Trump avait remporté une victoire surprise dans l’État avec moins de 1 % d’avance, alors qu’aucun sondage ne le donnait gagnant. Le président a tenu plusieurs rassemblements partisans au Wisconsin dans les dernières semaines de la campagne, montrant qu’il ne laisse pas tomber l’État du Midwest, qui compte près de 6 millions d’habitants et où plus de 3000 nouveaux cas de COVID-19 sont dénombrés chaque jour.

Géorgie

PHOTO JOHN AMIS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

La statue rendant hommage au général sudiste John Brown Gordon, érigée devant le Capitole de l’État de Géorgie à Atlanta, est comme plusieurs symboles du passé du sud des États-Unis au cœur d’une controverse alors que bien des gens appellent à son déboulonnement.

Deux décennies de règne républicain en Géorgie (16 grands électeurs) vont-elles être rompues le 3 novembre ? Les démocrates entretiennent tous les espoirs en Géorgie, où Joe Biden jouit de quelques points d’avance dans les récents sondages. En 2016, Donald Trump avait remporté l’État du Sud avec 5 % d’avance. La Géorgie se diversifie et devient aussi plus jeune : en 2018, la démocrate Stacey Abrams était passée à un cheveu de devenir la première gouverneure noire de l’État.

>Voyez la capsule Élections américaines : les États-clés

Les États désunis d’Amérique

PHOTO LUCY NICHOLSON, ARCHIVES REUTERS

Un électeur haut en couleur vote par anticipation à Los Angeles, le 30 octobre.

Devant l’élection, tous les États ne sont pas égaux : certains rendent facile le vote par la poste et par anticipation, alors que d’autres imposent des limites contraignantes. D’où viennent ces différences, et pourquoi une législation commune n’a-t-elle jamais été adoptée ? La Presse en a discuté avec Nathan Perl-Rosenthal, professeur agrégé d’histoire à l’Université de Californie du Sud.

Question : Certains États facilitent le processus du vote, alors que d’autres imposent plus de restrictions. Certains États peuvent déjà commencer à compter les votes reçus jusqu’ici, alors que d’autres doivent attendre au 3 novembre pour le faire, ce qui risque de causer bien des problèmes cette année. D’où viennent ces disparités ?

Réponse : Les États-Unis fonctionnent avec un système électoral archaïque… Il y a des fondements historiques à cela. Dans la Constitution américaine, il est écrit que ce sont les États qui ont le pouvoir de mener les scrutins. Mais il est aussi écrit que le Congrès à Washington a la possibilité de changer les règles s’il le veut.

PHOTO FOURNIE PAR NATHAN PERL-ROSENTHAL

Nathan Perl-Rosenthal, professeur agrégé d’histoire à l’Université de Californie du Sud

Dans les années 1780, les États-Unis étaient un nouveau pays. Avant, les colonies dépendaient toutes de l’Empire britannique, mais étaient indépendantes les unes des autres. Il n’y avait pas cette habitude d’un gouvernement central avec tous les pouvoirs, comme la France actuelle, où le gouvernement central gère tout.

Il faut aussi dire que chaque État avait des façons très différentes de gérer ses élections. Par exemple, vous aviez un État du Sud rural comme la Caroline du Sud, où vous n’aviez que les riches propriétaires de plantations qui pouvaient voter, même s’ils ne représentaient que 10 % de la population. Et vous aviez le Massachusetts, où presque tous les hommes blancs pouvaient voter. Le Congrès ne voulait pas imposer la marche à suivre. Dans les faits, il laissait perdurer l’esclavage et les pratiques antidémocratiques de quelques États.

Q : La guerre de Sécession a-t-elle changé la donne ?

R : Après la guerre civile, il y a eu un moment qui a duré 10 ans environ, de 1867 à 1877, où le Congrès a fait de grands efforts pour intervenir dans les scrutins au niveau des États. L’une des conditions pour que les États du Sud puissent réintégrer les États-Unis était d’autoriser le vote des Noirs. Donc il y a eu des sénateurs noirs du Sud, et des représentants noirs dans les assemblées législatives, il y a une démocratie biraciale qui existait contre le gré de la majorité de la population blanche du Sud, qui voulait revenir au système d’avant-guerre. En 1877, le gouvernement a retiré les troupes fédérales du Sud, ce qui a mené à de la ségrégation raciale dans le Sud jusqu’en 1965, où le Congrès a passé le Voting Rights Act interdisant les discriminations raciales dans l’exercice du droit de vote.

Aujourd’hui, il y a des républicains qui sont contre le Voting Rights Act, qui ne veulent pas que le Congrès intervienne dans les pratiques des États. La position par défaut, c’est que les élections sont gérées par les États, et que c’est exceptionnel que le gouvernement fédéral intervienne.

Q : Croyez-vous qu’une réforme du système électoral est envisageable ?

R : Ça dépend des résultats de l’élection de cette année. Si les démocrates gagnent le Sénat et que Biden est élu, je crois que des changements assez importants sont possibles. En 2008, quand les démocrates ont pris la Chambre des représentants, leur premier projet de loi portait justement sur la réforme des scrutins. Les démocrates veulent faire beaucoup de choses pour rehausser la sécurité des élections, pour lutter contre la discrimination, pour que les systèmes de vote soient standardisés. Si les démocrates gagnent, je crois qu’une telle réforme est fort probable. Si les républicains gagnent, il y a très peu de possibilités, car le système actuel a beaucoup d’avantages pour eux, que ce soit en Ohio, au Texas, en Géorgie, au Wisconsin.

Le Texas, endroit où voter est le plus difficile

PHOTO JAY JANNER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Des militants démocrates aident les étudiants à s’inscrire sur la liste électorale à l’Université du Texas, à Austin, le 5 octobre, date limite pour pouvoir voter à la présidentielle du 3 novembre.

Acheter une arme à feu est infiniment plus simple que de voter au Texas, l’État qui compte les lois électorales les plus restrictives aux États-Unis. Par exemple, les électeurs doivent s’inscrire en personne sur la liste électorale au moins 30 jours avant la tenue des élections, en plus de devoir composer avec un nombre restreint de bureaux de scrutin et de devoir répondre à une série de critères pour avoir le droit de voter par la poste. En plus du Texas, il est difficile de voter en Géorgie, au Missouri, au Mississippi et au Tennessee.

L’Oregon, là où voter est le plus facile

Les électeurs de l’Oregon vivent dans l’État où voter est le plus facile aux États-Unis. Les électeurs peuvent s’inscrire en ligne sur la liste électorale, voter par anticipation, voter par la poste s’ils le désirent et même s’inscrire sur la liste électorale et voter le jour de l’élection. Les autres États où voter est le plus simple sont l’État Washington, l’Utah, l’Illinois et le Maryland.

Sept clés pour mieux comprendre

11 milliards

C’est la somme approximative dépensée pour les différentes courses électorales cette année (présidence, Sénat, Chambre des représentants), selon le Center for Responsive Politics. En 2016, ajustés pour l’inflation, quelque 7 milliards avaient été dépensés par l’ensemble des candidats.

Soirée électorale ou semaine électorale ?

« Cela pourrait facilement être la ‟semaine électorale” plutôt que le ‟jour de l’élection” », a déclaré John Lapinski, directeur des élections pour la chaîne NBC News, en référence à la possibilité que les résultats dans les États-clés ne soient pas immédiatement connus.

« Aplatir la courbe »

PHOTO CARLO ALLEGRI, ARCHIVES REUTERS

Des électeurs font la queue sous la pluie pour voter par anticipation devant le Madison Square Garden, à Manhattan, New York, le 26 octobre.

Les États qui commencent tôt à compiler les bulletins de vote par anticipation et les bulletins de vote par la poste peuvent « aplatir la courbe », explique en entrevue Michael McDonald, politologue à l’Université de Floride et auteur du site United States Elections Project. « Les États dont les lois permettent de prendre de l’avance font en quelque sorte baisser le stress, dit-il. Au Maryland, en Caroline du Nord ou en Floride, les officiels sont déjà en train de vérifier les bulletins de vote par la poste et de les préparer à être comptés. Le jour du vote, on peut donc s’attendre à avoir un comptage plus rapide. Alors on pourra avoir une bonne idée de l’état de la course en Floride ou en Caroline du Nord le soir de l’élection. »

430 millions

PHOTO ANDREW HARNIK, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Joe Biden a récolté beaucoup plus d’argent que son adversaire républicain pour financer sa campagne présidentielle.

C’est la somme que la campagne de Joe Biden avait en banque à la fin du mois de septembre, un record. C’est 180 millions de plus que la campagne de Trump possédait à la même date. La campagne de Joe Biden dit garder de l’argent de côté en prévision d’une bataille devant les tribunaux si Donald Trump devait mettre à exécution son intention de refuser d’accepter les résultats de l’élection en cas de défaite.

Qu’est-ce que le « blue shift » ?

PHOTO JIM BOURG, ARCHIVES REUTERS

Des électeurs font la queue devant une boîte aux lettres électorale pour y déposer leur bulletin de vote, à College Park, Maryland, le 2 juin.

C’est la possibilité que le dépouillement des votes d’un État-clé comme le Michigan, la Pennsylvanie ou le Wisconsin montre d’abord une avance pour Donald Trump… pour ensuite changer au bleu et favoriser Joe Biden. Le « blue shift » s’explique par le fait que le comptage débutera par les bulletins remplis le jour du vote, avant de se poursuivre avec le dépouillement des montagnes de bulletins envoyés par la poste, qui devraient favoriser les démocrates, et qui ne peuvent être comptés à l’avance dans certains États. La question sera de voir si Trump utilisera le « blue shift » comme prétexte pour rejeter ou contester les résultats de l’élection.

>Voyez la capsule Élections américaines : le vote par correspondance

Violence extrémiste potentielle

PHOTO CAITLIN OCHS, ARCHIVES REUTERS

À Vancouver, dans l’État de Washington, le 5 septembre. Un membre lourdement armé du groupe d’extrême droite américain Proud Boys participe à un rassemblement à la mémoire d’un militant d’extrême droite tué à Portland, dans l’Oregon.

Selon le groupe de recherche MilitiaWatch, cinq États sont plus susceptibles de vivre des manifestations ou de la violence de la part de milices d’extrême droite dans les jours entourant les élections : la Géorgie, le Michigan, l’Oregon, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Les chercheurs signalent que les conversations en ligne entre les différents sympathisants « sont plus intenses et contiennent plus de vitriol » à l’approche de l’élection.

Loups gris et champignons magiques

PHOTO RICHARD VOGEL, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les électeurs de l’Oregon et de Washington DC se prononceront, en marge de la présidentielle, sur la légalisation des champignons psychédéliques.

En plus d’élire leurs représentants politiques, les électeurs de 32 États auront aussi à se prononcer sur différentes questions référendaires. Les thèmes sont très variés : au Colorado, les électeurs devront décider si les loups gris doivent être réintroduits dans le milieu sauvage, tandis que ceux de l’Oregon et de Washington DC se prononceront sur la légalisation des champignons psychédéliques. Cela pourrait marquer la première fois que la psilocybine, la substance active de ces champignons, est légalisée aux États-Unis.