(Londres) L’une des sœurs de George Floyd, Afro-Américain mort étouffé sous le genou d’un policier blanc, a appelé à voter Joe Biden pour battre le président sortant Donald Trump qui a « divisé » les États-Unis.

« Si Trump est réélu pour quatre ans, nous allons tous en enfer », a déclaré LaTonya Floyd dans une interview publiée jeudi soir par le tabloïd britannique de gauche Daily Mirror.

« Pendant les quatre années de sa présidence, il a ramené l’Amérique 40 ans en arrière », estime cette femme de 52 ans, jugeant le pays « plus divisé aujourd’hui que du temps de Martin Luther King et Malcom X ».

« L’Amérique de Trump n’est pas unie, elle est divisée », a-t-elle poursuivi. Son frère, désigné dans la famille par son deuxième prénom, Perry, « voyait très bien le jeu de Trump », dit-elle. « Dans son esprit, Trump ne vivait pas à la Maison-Blanche, mais l’a transformée en maison du suprémacisme blanc ».

« Les jours qui ont suivi la mort de Perry » le 25 mai, « j’ai regardé Minneapolis brûler », « comment les troubles se sont répandus à travers le pays », ajoute-t-elle. « Nos votes sont plus forts qu’une brique qu’on jette, c’est comme ça qu’on amènera la changement dont ce pays a besoin ».

Si Donald Trump a appelé la famille de George Floyd, dont la mort a suscité une vague d’indignation mondiale, ce n’était rien qu’un « geste symbolique ».

« Pourquoi n’a-t-il jamais condamné la mort de mon frère ? », s’interroge-t-elle, « pas une seule fois il n’a rejoint ceux qui souffrent. Obama l’aurait fait, George Bush aussi. Il n’y a pas un président en vie qui ne l’aurait pas fait, sauf Trump ».

Elle loue le candidat démocrate Joe Biden, « un homme de substance, de valeurs », « le seul candidat qui puisse ramener la stabilité dans ce pays et faire que le reste du monde arrête de nous regarder avec confusion et dédain ».

Le mouvement Black Lives Matter ravivé par la mort de son frère est « plus grand que tout ce qu’on a pu voir avant », souligne-t-elle, « la mort de Perry va changer le monde ».

« Comme beaucoup d’entre nous, je refuse que mon frère ait perdu la vie en vain », conclut-elle, « le changement arrive, mais seulement si le 3 novembre nous faisons le bon choix ».