(Washington) À moins de deux mois de l’élection présidentielle américaine, YouTube a commencé à ajouter du contexte aux vidéos évoquant le vote par correspondance, un sujet controversé pendant la campagne, afin de réduire la propagation de la désinformation.

Lors de recherches d’une vidéo sur un candidat, YouTube proposera aussi automatiquement aux internautes des informations pratiques sur le processus électoral.

Dans un blogue mercredi, la plateforme de vidéos indique qu’elle ajoute donc la question du vote par correspondance à la liste des sujets qu’elle surveille parce qu’ils donnent lieu à des informations mensongères, en y apportant des contrepoints.

Le vote par courrier doit être largement déployé pour l’élection présidentielle du 3 novembre en raison de l’épidémie de COVID-19 mais le président Donald Trump met régulièrement en doute ce moyen de vote, criant à la fraude.

Désormais, aux États-Unis, lorsqu’un internaute visionnera une vidéo portant dans sa recherche les mots « vote par correspondance », il verra aussi une fenêtre d’information lui indiquant « des renseignements fiables ». Ceux-ci sont rédigés par un centre d’études neutre, le Bipartisan Policy Center, a indiqué Leslie Miller, vice-présidente de YouTube pour les affaires publiques.

Ce panneau d’information apparaît avec les vidéos, quel que soit celui qui parle ou qui les télécharge sur YouTube, même s’il s’agit du président des États-Unis, a déclaré YouTube à l’AFP.

Le groupe a déjà procédé à ces ajouts de contexte sur d’autres thèmes sujets à de fausses informations comme la marche sur la Lune ou bien l’épidémie de la COVID-19.

YouTube va également faire apparaître des fenêtres d’informations pratiques (en anglais et en espagnol) sur comment s’enregistrer sur les listes électorales et comment voter, dès qu’un internaute cherchera une vidéo sur les candidats à la présidence mais aussi au Congrès.

« Nous travaillons dur pour faire de YouTube une source plus fiable d’actualités et d’informations, ainsi qu’une plateforme ouverte pour un discours politique sain », a ajouté Mme Miller.

Tous les réseaux sociaux, à qui il est souvent reproché de ne pas lutter suffisamment contre les contenus problématiques ou dangereux, déploient tour à tour un arsenal de mesures pour lutter contre la désinformation autour du nouveau coronavirus ou de l’élection présidentielle américaine.