(Washington) Le président américain Donald Trump a appelé jeudi l’Iran à ne pas exécuter un jeune homme condamné à mort pour, selon Téhéran, le meurtre d’un fonctionnaire lors d’« émeutes » en 2018.

Selon Mizan Online, l’agence officielle de l’Autorité judiciaire, Navid Afkari, présenté comme un ancien lutteur, a été reconnu coupable d’« homicide volontaire » sur un fonctionnaire de la régie publique de l’eau à Chiraz (sud), poignardé le 2 août 2018.

Comme plusieurs autres villes d’Iran, Chiraz avait été le théâtre ce jour-là de manifestations hostiles au pouvoir et dénonçant la situation économique et sociale du pays.

« J’apprends que l’Iran s’apprête à exécuter une grande star de la lutte, Navid Afkari, 27 ans, qui n’a fait que participer à une manifestation anti-gouvernement », a réagi le président américain sur Twitter.

« À l’attention des dirigeants iraniens, j’apprécierais vraiment que vous épargniez la vie de ce jeune homme et que vous ne l’exécutiez pas. Merci ! », a-t-il ajouté.

Les soutiens à l’accusé ont aussi fleuri sur les réseaux sociaux, avec le mot-dièse « N’exécutez pas notre Navid », notamment après la publication d’informations à l’étranger affirmant que M. Afkari avait été condamné sur la base d’aveux extorqués sous la torture.

Avec au moins 251 exécutions en 2019, l’Iran est, après la Chine, le pays du monde qui a le plus recours à la peine capitale selon le dernier rapport mondial sur la peine de mort publié par Amnistie internationale.  

L’organisation de défense des droits de la personne note néanmoins que « le nombre d’exécutions recensées » en Iran « a diminué de moitié » par rapport à 2018.