(New York) Un ancien employé de l’ONU a été inculpé d’avoir menti sous serment pour dissimuler plusieurs agressions sexuelles qu’il aurait commises en Irak, en Égypte et aux États-Unis, a indiqué mercredi la procureure fédérale de Manhattan.      

Karim Elkorany, 37 ans, originaire du New Jersey, n’est pas directement inculpé d’agressions sexuelles : il est accusé d’avoir menti et caché des preuves matérielles à des agents du FBI venus l’interroger en novembre 2017, après que six femmes au moins l’eurent accusé de les avoir sexuellement agressées, selon le communiqué de la procureure Audrey Strauss.

Une première femme avait rapporté en décembre 2016 avoir été agressée un mois plus tôt dans l’appartement que M. Elkorany occupait en Irak, après l’avoir fait boire au restaurant, précise la procureure.  

Les enquêteurs chargés de cette première affaire ont ensuite mis à jour des accusations de cinq autres femmes, concernant des agressions ou tentatives d’agressions commises entre 2009 et 2016, notamment en Irak, en Égypte et aux États-Unis.  

A chaque fois, M. Elkorany les aurait d’abord droguées en leur faisant boire une concoction de sa préparation, selon la procureure.  

Lorsque les victimes revenaient à elles, il les informait parfois des actes sexuels auxquels il les avait soumises, a-t-elle détaillé.

L’acte d’accusation ne précise pas l’identité des victimes supposées, ni dans quelles circonstances M. Elkorany les aurait rencontrées.

M. Elkorany-qui travaillait dans le développement depuis 2005, pour le Fonds de l’ONU pour l’enfance (UNICEF) de 2013 à 2016, puis comme spécialiste en communications de l’ONU jusqu’à sa démission en mars 2018-a été inculpé de deux chefs d’inculpation pour faux témoignage, chacun passible d’une peine maximale de 5 ans de prison.

Arrêté dans le New Jersey, il devait être présenté à un juge fédéral dans la journée.