(Washington) Un service funèbre dans l’État de l’Alabama a lancé samedi une série de cérémonies d’hommage à John Lewis, figure de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, décédé des suites d’un cancer la semaine passée à l’âge de 80 ans.  

Le public pouvait se recueillir depuis 11 h à l’université de Troy, sa ville natale, devant le cercueil, enveloppé d’un drapeau américain, de l’ancien compagnon de route de Martin Luther King.

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Pandémie de COVID-19 oblige, le nombre de personnes autorisées a été limité à 800 et le port du masque exigé.

Fils de métayers, John Lewis était devenu dans les années 1960 l’une des voix les plus respectées du pays pour la justice et l’égalité, avant d’être élu pour la première fois au Congrès américain en 1986.

Son cercueil sera transporté dimanche matin au pont Edmund Pettus, à Selma, en Alabama, où l’ancien militant avait failli succomber sous les coups de la police en 1965 lors d’une marche pacifiste contre la discrimination raciale.

Il reposera lundi sous la coupole du Capitole de Washington, un honneur réservé aux plus hautes personnalités américaines.

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Le public pourra venir lui rendre un dernier hommage lundi soir et mardi, là encore avec masque et distanciation sociale appropriée.

La famille de John Lewis a demandé aux Américains de ne pas voyager à travers le pays afin de limiter la propagation du virus et de privilégier les hommages en ligne.

Cette série de commémorations prendra fin jeudi à Atlanta, en Géorgie, État que le défunt avait représenté pendant plus de trente ans au Congrès.

Il y sera enterré après une cérémonie privée à l’église baptise Ebenezer, où avait officié le pasteur Martin Luther King.