(New York) La police new-yorkaise, le plus grand service des États-Unis, va démanteler une brigade de policiers anticriminalité en civil, a annoncé son chef lundi, au moment où les appels à une réforme des pratiques policières se répandent à travers les États-Unis.  

La brigade était consacrée à la traque des crimes violents et avait été impliquée dans certaines des fusillades policières les plus notoires de la ville la plus peuplée des États-Unis, selon le New York Times.  

« Ne vous y méprenez pas, il s’agit d’un changement radical de la culture de la police de New York », a assuré son chef, Dermot Shea.

Ses 600 agents vont être redéployés à d’autres postes, notamment à la surveillance, la police de proximité ou à des missions d’enquête.

« Je pense qu’il est temps d’avancer et changer la façon dont nous faisons la police dans cette ville. Nous pouvons le faire avec nos têtes, de façon rusée, nous pouvons nous éloigner de la force brute », a insisté M. Shea à la presse.

La NYPD, forte d’environ 36 000 policiers, a été accusée de multiples bavures dans la répression des protestations contre le racisme après la mort de George Floyd.  

Certains agents ont été filmés en train de pousser des manifestants à terre ou encore d’utiliser du gaz poivre après avoir ôté le masque de l’un d’entre eux, des faits qualifiés de « troublants » par le chef de la police new-yorkaise.

La mort de George Floyd, un homme noir, sous le genou d’un policier blanc, a ravivé les plaies raciales des États-Unis et lancé un mouvement plus large d’appels à une réforme de la police.

De nombreuses villes américaines ont déjà amendé leurs pratiques, notamment pour interdire le recours à des clefs d’étranglement ou renforcer les procédures disciplinaires. Un projet de loi est aussi à l’étude au niveau fédéral.