(Minneapolis) La municipalité de Minneapolis a approuvé vendredi la transformation de sa police pour créer un « nouveau modèle » de sécurité publique, une mesure choc après la mort fin mai de George Floyd lors de son arrestation dans cette ville du nord des États-Unis.

Un groupe de travail devra présenter d’ici le 24 juillet une série de propositions pour « aider Minneapolis à passer à un nouveau modèle pour assurer la sécurité publique », a indiqué le conseil municipal dans sa résolution, approuvée à l’unanimité.  

Ce groupe comprend notamment des membres des forces de police, et des spécialistes des droits civiques, de l’égalité et des relations entre les communautés.  

La police sous sa forme actuelle ne disparaîtra pas à court terme puisque le processus doit durer un an.  

Le conseil municipal avait annoncé dimanche sa volonté de démanteler sa police accusée d’être « structurellement raciste » après la mort de George Floyd, un homme noir de 46 ans, asphyxié par un policier blanc qui était resté agenouillé sur lui pendant près de neuf minutes le 25 mai.

Son agonie, diffusée sur les réseaux sociaux, a déclenché une vague de protestation que les États-Unis n’avaient plus connu depuis des décennies Et la colère contre le racisme et les brutalités policières s’est propagée dans le monde entier.

Le policier responsable, Derek Chauvin, ainsi que trois autres agents présents sur les lieux ont été inculpés.

Cette résolution marque « notre engagement partagé vers un changement en profondeur » de la sécurité publique dans la ville « afin que chaque membre de notre communauté puisse être vraiment en sécurité », a affirmé la présidente du conseil, Lisa Bender, dans un communiqué.

Plusieurs membres du conseil ont également demandé que le démantèlement de la police soit soumis à un vote le 3 novembre.

Dans sa résolution, le conseil rappelle que George Floyd s’ajoute à une « longue liste tragique » de victimes de violences policières à Minneapolis.

Sa mort est « une tragédie qui montre qu’aucune réforme n’empêchera la violence létale et les abus de certains membres des services de police contre des membres de notre communauté, spécialement les personnes noires et de couleur », ajoute-t-il.