(Washington) « Votez » : Barack Obama a choisi jeudi une réponse sobre face à Donald Trump qui évoque depuis plusieurs jours un « OBAMAGATE » retentissant sur lequel il n’a cependant fourni aucun élément.

À moins de six mois de l’élection présidentielle, le milliardaire républicain multiplie les attaques contre son prédécesseur démocrate en répétant cette formule-choc en référence au Watergate qui a poussé Richard Nixon à la démission.

Cette théorie du complot, relayée initialement par des sites ultraconservateurs, laisse entendre que le président démocrate aurait, dans les dernières semaines de son mandat, utilisé l’appareil judiciaire pour nuire à tout prix à Donald Trump.

Interrogé il y a quelques jours lors d’une conférence de presse sur ce mystérieux crime dont son prédécesseur se serait rendu coupable, le président américain avait esquivé : « Vous savez de quel crime il s’agit. Ce crime est évident pour tout le monde. »

Jeudi, Donald Trump a franchi un nouveau cap en appelant le Congrès à enquêter, tout en restant toujours évasif sur les faits reprochés.

« Si j’étais un sénateur ou élu de la Chambre, la première personne que j’appellerais pour témoigner dans ce qui est, de loin, le plus grand scandale de l’histoire des É.-U. serait l’ancien président Obama. Il savait tout », a-t-il tweeté, appelant le sénateur républicain Lindsey Graham, l’un de ses proches, à passer à l’action.

Mais nombre d’élus de son camp ne le suivent pas. « Je ne pense que cela soit opportun pour moi de faire cela », a répondu Lindsey Graham, président de la commission judiciaire de la Chambre haute.

Pendant des années, avant de se lancer dans la course à la Maison-Blanche, Donald Trump a relayé une théorie du complot portée par certains milieux d’extrême droite mettant en doute le lieu de naissance de Barack Obama, premier président noir des États-Unis, et donc sa légitimité à diriger le pays.

Exaspéré - « Nous n’avons pas de temps pour ce genre de bêtises » - , le 44e président de l’histoire avait été contraint d’organiser une conférence de presse à la Maison-Blanche pour publier son acte de naissance complet et clore cette polémique.