(New York) L’épidémie de coronavirus dans l’État de New York, épicentre de l’épidémie aux États-Unis, a amorcé pour la première fois une courbe « descendante », a indiqué dimanche le gouverneur Andrew Cuomo, tout en appelant à ne pas relâcher les mesures de confinement.

« Toutes les indications sont que nous sommes dans une phase descendante », a indiqué le gouverneur lors de son point de presse quotidien sur l’épidémie, appelant néanmoins à la prudence.

« La poursuite de cette baisse dépendra de ce que nous ferons », a souligné M. Cuomo, qui a prolongé récemment les mesures de confinement jusqu’au 15 mai.  

« Nous devons rester malins et coordonnés », « ne pas compromettre » les progrès réalisés, a-t-il martelé, alors que les manifestations se sont multipliées à travers les États-Unis pour demander la fin des mesures de confinement et la relance des activités économiques.  

Cet État de quelque 20 millions d’habitants a déjà enregistré quelque 236 000 cas confirmés du virus, soit près du tiers de tous les cas américains, et plus de 13 000 morts, selon les derniers chiffres disponibles.  

Au cours des dernières 24 heures, l’État a encore déploré 507 morts. Ce chiffre est néanmoins le plus bas depuis le 2 avril. Le 9 avril, un record de décès journaliers avait été atteint avec 799 morts.

Le gouverneur a aussi annoncé des tests massifs de sérologie dans tout l’État la semaine prochaine, pour déterminer « exactement combien de personnes ont été infectées par le virus ».  

Cette mesure devrait aider à déterminer la stratégie de déconfinement à adopter, stratégie que le gouverneur a souligné coordonner avec cinq autres États du nord-est des États-Unis : New Jersey, Massachusetts, Pennsylvanie, Delaware, Rhode Island.

Dans un message qui semblait viser implicitement le président Donald Trump, accusé d’attiser l’opposition aux mesures de confinement et de pousser à une relance rapide de l’économie, il a souligné qu’il était important que les dirigeants « envoient le bon message ».

« Ce n’est pas le moment d’envoyer des messages différents », a-t-il indiqué. « Si les gens n’ont pas confiance dans leur gouvernement, s’ils pensent que c’est le chaos, ou la confusion dans nos politiques, ce serait un message terrible à envoyer ».