(Washington) Le milliardaire américain Michael Bloomberg, mis en difficulté lors du dernier débat démocrate en raison d’accords interdisant à des femmes de parler de propos sexistes qu’elles lui imputent, s’est dit prêt vendredi à casser ces contrats et à leur permettre de s’exprimer librement.

Mercredi soir, l’une de ses rivales, la sénatrice Elizabeth Warren, s’en était vivement prise à lui en le pressant devant les caméras d’autoriser ces femmes à parler « pour qu’on entende leur version des faits ».

La compagnie du candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle, Bloomberg LP, a « identifié trois accords de confidentialité signés au cours des 30 dernières années avec des femmes pour répondre à des plaintes concernant des commentaires que j’aurais faits selon elles », a dit l’ancien maire de New York dans un communiqué.  

« Si elles veulent être libérées de leur accord de confidentialité afin de pouvoir parler de ces allégations, elles devraient contacter la compagnie et elles recevront une décharge », a poursuivi l’homme aux plus de 50 milliards de dollars.

« J’ai beaucoup réfléchi à la question ces derniers jours et j’ai décidé que tant que je dirigeais la compagnie, nous n’allions plus, à partir de maintenant, offrir d’accords de confidentialité pour trouver une solution aux plaintes liées à du harcèlement sexuel ou à des comportements déplacés ».

M. Bloomberg, qui a littéralement inondé l’Amérique de ses publicités électorales ces dernières semaines, s’est retrouvé acculé mercredi soir à l’évocation de propos sexistes ou déplacés qu’il aurait adressés à des femmes sur leur lieu de travail.

Des paroles censées rester secrètes selon des accords de confidentialité négociés.

Pendant le débat, M. Bloomberg a refusé de remettre en cause ces accords, se contentant de dire que ces femmes « n’avaient peut-être pas aimé une de (ses) plaisanteries ».

« On n’arrivera pas à battre Donald Trump avec un homme qui a je ne sais combien d’accords de confidentialité et une litanie d’histoires de femmes révélant qu’elles ont été victimes de harcèlement et de discrimination », avait répliqué la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren.