(New York) Michael Bloomberg est un « loser », Donald Trump un « clown de foire » moqué de tous : le ton monte entre le président américain et l’autre milliardaire candidat à la présidentielle 2020, en pleine ascension dans les sondages.

Le président, qui espère être réélu en novembre, s’en prend de plus en plus depuis quelques jours sur Twitter à l’ex-maire de New York, qu’il connaît bien et qu’il surnomme « Mini Mike » en référence à sa taille.

« Mini Mike Bloomberg est un LOSER qui a de l’argent, mais ne sait pas débattre, et n’a aucune présence, vous verrez », a tweeté jeudi Donald Trump.  

« Mini Mike, c’est un poids mort d’1,63 m qui ne veut pas débattre à la tribune avec des politiciens professionnels », a-t-il ajouté.  

M. Trump avait déjà accusé mardi Michael Bloomberg de racisme, retweetant un extrait d’un enregistrement datant de 2015 dans lequel l’ex-maire de New York justifiait sa politique controversée de contrôles policiers focalisés sur les minorités. Une politique qu’il a longtemps justifiée, avant de s’en excuser en novembre, juste avant de se lancer dans la course démocrate.

M. Bloomberg, l’un des hommes les plus riches du monde, a riposté jeudi avec son propre tweet vengeur contre Donald Trump.

« @realDonaldTrump, nous connaissons beaucoup de personnes en commun à New York. Derrière votre dos, ils se rient de vous et vous traitent de clown de foire », a-t-il écrit. « Ils savent que vous avez hérité de votre fortune et l’avez gâchée avec vos projets stupides et votre incompétence. J’ai l’expérience et les ressources pour vous battre. Et je vous battrai ».

Cet échange d’amabilités intervient alors que M. Bloomberg, qui bat déjà tous les records de dépenses publicitaires pour une présidentielle américaine, avec plus de 260 millions de dollars dépensés, grimpe dans les sondages.

La moyenne des sondages nationaux le place désormais troisième pour l’investiture démocrate, derrière le sénateur Bernie Sanders et l’ancien vice-président Joe Biden.  

PHOTO TIMOTHY A. CLARY, AFP

Bernie Sanders

Michael Bloomberg est aussi de plus en plus pris pour cible par ses rivaux démocrates, qui l’accusent de vouloir « acheter l’élection ».

Le multimilliardaire a choisi de ne pas participer aux quatre premiers votes de la primaire démocrate, qui fournissent un nombre de délégués négligeable pour la convention qui désignera en juillet l’adversaire de Donald Trump.

Il se concentre pour l’instant sur les 14 États qui voteront lors du « Super Tuesday » le 3 mars, dont le Texas et la Californie, qui élisent le plus grand nombre de délégués.