(Los Angeles) Poursuivi pour avoir détourné 250 000 dollars de ses fonds électoraux afin de s’offrir des vacances, des soins dentaires et même un billet d’avion pour son lapin, un élu républicain de Californie criait à la «chasse aux sorcières» depuis des mois: Duncan Hunter a fini par annoncer qu’il allait plaider coupable.

M. Hunter, 43 ans cette semaine, est l’un des premiers élus républicains du Congrès à avoir soutenu Donald Trump dans sa course à la Maison-Blanche.

Il a été officiellement inculpé avec son épouse Margaret en août 2018 pour des détournements de fonds de campagne qui ont servi à régler de nombreuses dépenses personnelles entre 2009 et 2016: vacances familiales à Hawaii et en Italie, parties de golf, soins dentaires, billets de théâtre, etc.

Les Hunter auraient maquillé ces dépenses dans leurs déclarations auprès des autorités électorales sous de faux motifs : «voyages de campagne», «dîner avec des bénévoles/contributeurs» ou encore «cartes cadeaux».

Duncan Hunter avait toujours nié ces malversations jusqu’à présent.

Lundi, il a annoncé à la télévision KUSI News de San Diego qu’il allait finalement plaider «coupable», selon lui pour épargner ses trois enfants. «C’est déjà assez difficile d’être les enfants d’un personnage public. Je pense qu’il est temps pour eux de vivre leur vie loin des projecteurs», a dit l’élu californien.

M. Hunter a confirmé que plaider coupable devant le tribunal signifierait qu’il quitterait le Congrès, se disant prêt à aller en prison. «Mon seul espoir est que le juge ne condamne pas ma femme à de la prison. Je pense que mes enfants ont besoin d’avoir une maman à la maison », a-t-il déclaré.

L’épouse de Duncan Hunter avait conclu un accord cet été aux termes duquel elle acceptait de témoigner contre son mari qui, selon l’acte d’accusation, aurait financé plusieurs liaisons extra-conjugales à l’aide de ses cagnottes de campagne…

Duncan Hunter n’avait été réélu que d’un cheveu en 2018, dans une circonscription pourtant farouchement républicaine et qui avait voté pour Donald Trump à près de 55% deux ans plus tôt.