(Mountain View) Le président américain Donald Trump s’est inquiété mardi du nombre de sans-abri en Californie, accusant les autorités locales de risquer de « détruire » leurs villes.

« Nous ne pouvons pas laisser Los Angeles, San Francisco et de nombreuses autres grandes villes se détruire en laissant faire cela », a déclaré à la presse le président républicain, qui critique depuis des mois la Californie et ses adversaires démocrates sur leur gestion des sans domicile fixe, un problème chronique dans cet État pourtant très riche et progressiste.

Il a souligné l’impact pour le secteur immobilier d’une telle situation.  

« Je parle avec des locataires, dans certains cas des gens qui viennent de l’étranger […] Ils veulent quitter le pays. Ils n’arrivent pas à croire ce qui se passe », a lancé Donald Trump à bord de son avion Air Force One qui s’est posé mardi en fin de matinée à Mountain View, près de San Francisco.

Le président américain entame une visite de deux jours en Californie pour lever des fonds en vue de sa campagne électorale pour 2020 et doit faire étape à Palo Alto, à Beverly Hills et à San Diego.

« Il y a des gens qui vivent le long de nos meilleures autoroutes, de nos meilleures rues, dans les meilleurs halls d’entrée de nos immeubles, des immeubles où les gens payent des impôts colossaux, où ils sont allés en raison du prestige », a poursuivi Donald Trump.

« Et d’un seul coup, ils ont des tentes. Des centaines et des centaines de tentes et des gens qui vivent dans l’entrée de leur immeuble de bureaux. Et ils veulent partir », affirme-t-il.

« Nous allons faire quelque chose pour ça », a promis le président américain, évoquant la création d’une « task force », sans plus de précision.

On estime à au moins 130 000 le nombre de sans-abri en Californie.

Pour le seul comté de Los Angeles, le chiffre a bondi de 12 % en 2018, avec plus de 59 000 personnes en moyenne contraintes chaque nuit de dormir dans des hébergements d’urgence, des véhicules ou dans la rue, selon les statistiques officielles.

A Los Angeles comme dans d’autres grandes villes californiennes, le phénomène est alimenté notamment par l’explosion des loyers. Et malgré les milliards de dollars d’argent public investis par les autorités locales, la Californie, cinquième économie mondiale à elle seule (devant la France), ne parvient pas à résoudre le problème.