(Washington) Le président américain Donald Trump et la première ministre britannique Theresa May ont évoqué l’Iran lors d’un appel téléphonique vendredi, après l’immobilisation d’un pétrolier iranien soupçonné de livrer du brut à la Syrie en violation des sanctions européennes.

Les deux dirigeants « ont parlé de la coopération entre les États-Unis et le Royaume-Uni pour faire avancer leurs intérêts communs en terme de sécurité nationale, y compris les efforts pour faire appliquer les sanctions contre la Syrie, pour s’assurer que l’Iran n’obtienne pas l’arme nucléaire, et pour obtenir la dénucléarisation finale et entièrement vérifiée de la Corée du Nord », a indiqué la Maison-Blanche samedi.

« Ils ont également évoqué le statut des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine », a-t-elle précisé dans un communiqué.

L’Iran n’a pas indiqué l’origine du pétrole transporté ni la destination du navire Grace 1 arraisonné jeudi au large du territoire britannique de Gibraltar, à l’extrême sud de l’Espagne, à la suite d’une demande des États-Unis selon les autorités espagnoles.  

L’arraisonnement du pétrolier est une « excellente nouvelle », avait commenté jeudi le conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton, sans confirmer que les États-Unis avaient fait une demande en ce sens.

Cet arraisonnement du navire est intervenu quelques jours après l’annonce du dépassement par Téhéran de la limite imposée à ses réserves d’uranium faiblement enrichi par l’accord international sur son programme nucléaire, conclu en 2015, et sur fond de tensions exacerbées avec Washington qui font craindre un embrasement dans la région du Golfe.

Les États-Unis se sont désengagés de cet accord sur le nucléaire iranien.