(Washington) Parmi la pléthore de candidats démocrates à la présidentielle américaine multipliant les plans de lutte contre le changement climatique, l’ancien vice-président Joe Biden s’est attiré les gros titres mais pas pour les bonnes raisons : il a été accusé d’emprunter des passages sans en citer les sources.

Très attendu sur ce dossier, l’ex-bras droit de Barack Obama a publié mardi un ambitieux plan sur le climat qui vise à réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Mais, rapidement, des observateurs avisés ont découvert qu’il contenait des extraits de dossiers écrits par d’autres organisations.  

L’équipe de campagne de Joe Biden, qui domine les sondages dans le camp démocrate (35% en moyenne), a rapidement réagi en déplorant une erreur qui a été corrigée.

«Plusieurs références à des citations ont été enlevées par inadvertance du document final long de 22 pages», a expliqué son équipe aux médias. «Dès qu’on nous l’a signalé, nous avons mis à jour (le document) pour ajouter les références correctes».

Pas assez vite cependant pour s’épargner les moqueries du président Trump, d’autant plus percutantes que Joe Biden a été accusé par le passé de plagiat.  

Lors de sa première candidature à la Maison-Blanche en 1988, M. Biden avait emprunté –presque mot pour mot et sans citer son auteur – des passages d’un discours du président du parti travailliste britannique Neil Kinnock. Il l’avait reconnu, et confirmé du même coup un précédent épisode de plagiat remontant à ses études universitaires.

«Les accusations de plagiat contre Joe-l'endormi concernant son plan ridicule sur le changement climatique sont un gros problème», a tweeté mardi soir Donald Trump, 72 ans, en employant son surnom favori pour décrire Joe Biden, 76 ans.

Alors que la course est déjà rude entre les 23 candidats à l’investiture démocrate, certains prétendants à la présidentielle de novembre 2020 tentent de se démarquer tôt en présentant des programmes détaillés.

Le candidat Jay Inslee, ancien gouverneur de l’État de Washington, a dès le départ axé sa campagne sur la lutte pour la protection de l’environnement, avec pour but de parvenir à un taux zéro d’émissions nettes dès 2030.

Un projet ambitieux qui a valu à ce prétendant en bas des sondages (0,6%) d’être salué par la jeune élue du Congrès Alexandria Ocasio-Cortez, voix influente de l’aile progressiste du parti.