(Londres) Le président Trump a justifié mercredi sa décision d’interdire aux personnes transgenres de s’engager dans l’armée par les «quantités massives de médicaments» prises après les opérations de changement de sexe et le coût de ces opérations.

En vertu de nouvelles règles entrées en vigueur en avril, les personnes ayant besoin d’un traitement hormonal ou de chirurgie de réassignation sexuelle ne peuvent plus s’enrôler dans l’armée américaine, pas plus que les personnes ayant déjà subi un traitement médical de changement de sexe.

Interrogé sur cette décision dans une entrevue diffusée mercredi sur la chaîne ITV, en marge de sa visite d’État de trois jours au Royaume-Uni, le président a expliqué l’avoir prise «parce que (les personnes transgenres) prennent des quantités massives de médicaments».

«Ils doivent le faire, après l’opération, ils n’ont pas le choix», a dit M. Trump, mais dans l’armée «vous n’êtes pas autorisé à le faire […] Pour cela, il faudrait enfreindre les règles et les règlements».

Il a aussi mis en avant le coût de l’opération.

«Les gens entrent (dans l’armée) et demandent l’opération. L’opération coûte 200 000, 250 000 dollars», a-t-il affirmé, puis elle est suivie d’«une longue période de convalescence», et les personnes transgenres «doivent prendre de grandes quantités de médicaments par la suite […] Ce n’est pas ainsi que les choses se passent. On ne peut pas faire ça».

Le Pentagone évalue à 9000 le nombre de personnes s’identifiant comme transgenre qui servent dans les forces armées, dont un millier déclarent avoir changé de sexe ou vouloir le faire. L’armée américaine compte 1,3 million de militaires en service actif.

Mais selon les défenseurs des droits des personnes transgenres, ces chiffres sont en réalité bien supérieurs.